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RACOLEUR, -EUSE, subst.
A. − HIST. MILIT., subst. masc. Celui qui racolait, qui engageait par ruse ou par force (des hommes) pour le service militaire. Synon. recruteur.Un des recruteurs logeait à l'auberge du Grand-Cerf; tout le monde savait qu'il racolait des soldats pour le compte de l'émigration; (...) un matin le racoleur était en train d'embaucher des garçons que lui envoyaient les prêtres réfractaires du pays (Erckm.-Chatr., Hist. paysan, t. 1, 1870, p. 439).
Empl. adj. On sait comment les sergents racoleurs recrutaient alors les hommes pour l'armée. Ils les faisaient boire à la santé du roi (A. France, Génie lat., 1909, p. 181).
B. − Péjoratif
1. Personne qui racole, qui recrute par des moyens plus ou moins honnêtes. Cette cousine intrigante de la princesse, cette racoleuse de célébrités pour son salon et qui y recevait (...) Cartouche et Lacenaire (Goncourt, Journal, 1868, p. 437).Mina lui envoie maintenant 100 dollars par mois et cet argent va à toutes espèces de raccoleurs et d'intermédiaires qui savent le lui soutirer (Cendrars, Or, 1925, p. 251).
Empl. adj. Qui racole (v. racoler B 1). Affiche, publicité racoleuse. De temps en temps, il [R. Gouze] publie un livre: romans ou essais littéraires, ces derniers étant plutôt des pamphlets (Le bazar des lettres, par exemple) dans lesquels il dénonce les mœurs commerciales et racoleuses en vogue dans la République des lettres (Lire, févr. 1988, p. 11, col. 2).
2. Subst. fém. Fille, femme qui racole, qui accoste (les passants) dans un but de prostitution. Synon. prostituée, raccrocheuse (pop.).Souvent de vieilles racoleuses de maison de passe, des maquerelles à l'air respectable (...) nous attendaient à la sortie, sur le trottoir (Mirbeau, Journal femme ch., 1900, p. 292).
Empl. adj. Hartman (...) plaçait beaucoup à Paris dans les établissements de nuit qui subventionnent les courtisanes racoleuses du client capable d'étancher leur soif de grand cru (Hamp, Champagne, 1909, p. 182).
Prononc. et Orth.: [ʀakɔlœ:ʀ], fém. [-ø:z]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. A. Subst. masc. 1735 hist. milit. (Carolet, Samsonet et Bellamie ou le Racoleur [titre] d'apr. Å. Grafström, Studier i modern Språkvetenskap., t. 2, p. 51-52). B. Subst. fém. 1748 [éd.] « prostituée » (Caylus, Mém. de l'Ac. des colporteurs, p. 189). Dér. de racoler*; suff. -eur2*. Fréq. abs. littér.: 15. Bbg. Quem. DDL t. 15.