| ![]() ![]() ![]() ![]() RACINÉ, -ÉE, part. passé et adj. I. − Part. passé de raciner*. II. − Adjectif A. − AGRIC., BOT. [En parlant d'un végétal] Qui est muni de racines; qui a pris racine. Plante bien racinée. Le choix des boutures, leur exécution réclamaient beaucoup d'attentions et une infinité de précautions que notre siècle, à tort peut-être, semble avoir oubliées. On utilisait parfois des plants racinés, mais rarement (Levadoux, Vigne, 1961, p. 51). B. − Au fig. 1. [En parlant d'une pers.] Qui est fixé dans un lieu, attaché à un lieu. Synon. enraciné.« Alors, » continua Malhyver, « nous redevenons ce que mon père et mon grand-père auraient dû rester: des terriens, bien racinés dans le domaine héréditaire » (Bourget, Drame, 1921, p. 248). − Empl. subst. Personne profondément attachée à sa terre. J'admire dans la romancière apaisée du Berry [George Sand] une racinée qui, des déracinements même dont elle pâtit, sut faire sortir une démonstration très forte que l'acceptation d'une discipline est moins dure, au demeurant, que l'entière liberté (Barrès, Amori, 1902, p. 73). 2. [En parlant d'une chose abstr.] Qui a une bonne assise, des bases solides. C'est un art vigoureux [l'art flamand], un art bien raciné qui voit passer sur lui, au cours du XVesiècle, tant de courants divers venus parfois de loin (L. Febvre, Hist. art, hist. civilis., [1935] ds Combats, 1953, p. 298). Prononc.: [ʀasine]. Fréq. abs. littér.: 10. Bbg. Quem. DDL t. 3. |