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RACHER, verbe trans.
I. − TECHNOL. Tracer des raches. Ces artisans disent qu'ils rachent une pièce de bois quand ils tracent avec le compas des divisions nécessaires pour la tailler (Havard1890).
II. − COUT. ,,Terminer une broderie par de petits points symétriques`` (Chesn. t. 2 1858).
Prononc.: [ʀaʃe]. Étymol. et Hist. 1831 technol. (Will.). Prob. introd. en fr. par l'intermédiaire d'un corresp. dial. (peut-être le fr.-prov., v. FEW t. 10, p. 89a, note 3) qui a dû avoir le même sens et celui de « terminer une broderie par des petits points symétriques » également att. en fr. mod. dep. 1771 (Saint-Aubin, L'Art du brodeur ds Fr. mod. t. 20, 1952, p. 306) et jusqu'à la fin du xixes. (Havard 1890; déjà en m. fr. raché de « garni de (en parlant d'un vêtement, d'une étoffe) », de 1388 à 1551, v. Gay et racher « faire des ciselures sur le métal », de 1464 à 1532, id.). Du lat. pop. *rasicare « racler » (cf. le vénit. rascar « se racler la gorge »; l'ital. du Sud ras̆ka « gratter, racler », le logoudorien [dial. du centre et du nord-ouest de la Sardaigne] rasigare « id. », le cat., l'esp., le port. et l'a. langued. rascar « id. », v. FEW t. 10, p. 86a et 88b), dér. du lat. rasus, part. passé du verbe radere « raser », v. ras3.
DÉR.
Rachée, subst. fém.,région. (notamment Champagne et Morvan). Souche du bois qui a été coupée, et sur laquelle poussent des branches nouvelles. Une rachée: on appelle ainsi les rejetons nés de la racine après qu'on a coupé le tronc. Les ormes qui ombragaient autrefois la fontaine avaient probablement été coupés pour repousser en rachée: de là le nom (Sainte-Beuve, Portr. littér., t. 1, 1844, p. 24). [ʀaʃe]. 1reattest. 1844 id.; de racher au sens anc. et dial. (langued. rasca, liég. rahî et ang. rācher) de « racler, gratter », suff. -ée; cf. aussi, au sens de « souche », les autres dér. plus anc.: rach (1459 ds Gdf.) et racheau (1341, ibid.).
BBG.Greimas (A.-J.). Nouv. dat. Fr. mod. 1952, t. 20, p. 306.