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RABROUER, verbe trans.
Recevoir quelqu'un ou lui répondre sans ménagements, en le repoussant avec des paroles dures et sur un ton cassant. Synon. rembarrer (fam.), envoyer au diable, envoyer* promener (fam.).Rabrouer un impertinent, se faire rabrouer, rabrouer vertement. Il leur a dit qu'elles se conduisaient mal avec moi (...) Il a rabroué ma nièce, qui a voulu parler (Balzac, Lettres Étr., t. 3, 1846, p. 334).Il est dangereux de réprimer brutalement ses curiosités, en rabrouant l'enfant ou en lui faisant honte de ses questions (Mounier, Traité caract., 1946, p. 147).Je sais bien que tu as de l'ouvrage, mais tu ne veux même pas que je t'aide, et quand je viens à la cuisine, tu me rabroues comme si je n'étais pas ta mère, mais une vieille bonne que l'on garde par charité (Butor, Passage Milan, 1954, p. 49).
[P. méton. du compl. d'obj.] À ces questions, certains, parmi nos conseillers ou qui voudraient l'être, ont déjà répondu. Ç'a été pour rabrouer nos espérances. Les plus indulgents ont dit: l'histoire est sans profit comme sans solidité (M. Bloch, Apol. pour hist., 1944, p. 111).
Prononc. et Orth.: [ʀabʀue], (il) rabroue [-bʀu]. Fér. Crit. t. 3 1788 ,,il rabrouera, rabrouerait: prononcez ra-broû-ra, ra-broû-rè, en 3 syllabes``. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Fin xives. (Eustache Deschamps, Dit des .IIII. offices, 249 ds Œuvres, éd. Queux de St Hilaire et G. Raynaud, VII, 183). Comp. du préf. ra-, v. re- et prob. du m. fr. brouer « gronder », proprement « écumer », av. 1488 (Sotie des sots « gardonnez » ou des trois coquins, 157 ds Le Recueil Trepperel, Les Sotties, éd. E. Droz, p. 104), cf. aussi le m. fr. et le fr. rebrouer « rabrouer », ca 1584 (Brantôme, Des Dames, 2epart. ds Œuvres compl., éd. L. Lalanne, t. IX, p. 487) − Pomey 1700, le pic. et le norm. rebrouer « id. » (FEW t. 15, 1, p. 292b); brouer est dér. de breu, v. brouet (Bl.-W.1-5). Fréq. abs. littér.: 79.
DÉR. 1.
Rabrouement, subst. masc.Action de rabrouer. Virelain parlait sec d'un ton de rabrouement (Arnoux, Solde, 1958, p. 53). [ʀabʀumɑ ̃]. 1reattest. 1544 (Seyssel, tr. Appien, Guerre lib., ch. 5 ds Hug.); de rabrouer, suff. -ment1*.
2.
Rabroueur, -euse, subst.Personne qui a l'habitude de traiter les autres avec rudesse et sans ménagements. Le connétable, grand rabroueur de personnes, étoit à Bordeaux (Chateaubr., Ét. ou Disc. hist., t. 4, 1831, p. 287).[ʀabʀuœ:ʀ], fém. [-ø:z]. 1resattest. 1537 (Le Courtisan d'apr. Lar. Lang. fr.), 1573 rabroueur de petits enfans (Dupuys); de rabrouer, suff. -eur2*.