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RÉTRIBUTION, subst. fém.
A. − Avantage en nature, somme d'argent que l'on donne ou que l'on reçoit en échange d'un travail, d'un service. Synon. paiement, rémunération, salaire.Payer, percevoir une rétribution; tirer une rétribution d'un travail; proportionner la rétribution au service; faible, légère, mince rétribution; rétribution matérielle, pécuniaire; taux d'une rétribution. Planet avait formé un petit club berrichon où, pour une très-modique rétribution mensuelle, on pouvait lire les journaux et travailler dans un local passablement chauffé (Sand,Hist. vie, t. 4, 1855, p. 83).Il comptait s'offrir en qualité de cuisinier ou de domestique [sur un paquebot], ne demandant pour toute rétribution que le passage et la nourriture (Verne,Tour monde, 1873, p. 130).
[+ compl. indiquant]
[le bénéficiaire] Dans l'ensemble des départements, la trop modeste rétribution des professeurs ne facilite pas leur recrutement (Enseign. mus., 1, 1950, p. 16).
[la nature du service, du travail] Ce revenu comprend à la fois une rétribution pour le service productif du capital, et une autre rétribution pour le service productif de l'industrie qui le met en action (Say,Écon. pol., 1832, p. 348).[Le] profit (entendu à la fois comme le surplus de l'entreprise et la rétribution de l'innovation) (Perroux,Écon. XXes., 1964, p. 419).
[sa nature ou son montant s'il s'agit d'argent] Rétribution en argent. Deux chambres et un cabinet (...) qu'il offrait moyennant la modique rétribution d'un louis par jour (Dumas père, Monte-Cristo, t. 1, 1846, p. 379).Des malheureux (...) s'ingéniaient bassement à provoquer le service qui justifierait quelque rétribution en nourriture (Ambrière,Gdes vac., 1946, p. 52).
B. − Domaine mor., relig.Récompense ou punition, matérielle ou spirituelle, que valent à une personne ou à une collectivité ses actions. Rétribution des actes; juste rétribution d'une faute. Une épouvantable hérésie qui avait souillé l'âme du peuple anglais, qui l'avait porté à combattre toutes les nations de la terre et qui avait attiré sur lui une juste rétribution (Maurois,Disraëli, 1927, p. 314).Les Maori croyaient en un séjour céleste et en une demeure terrestre, mais la notion de rétribution des bons et des méchants était étrangère à leur système (Lowie,Anthropol. cult., trad. par E. Métraux, 1936, p. 334).
Prononc. et Orth.: [ʀetʀibysjɔ ̃]. Ac. 1694, 1718: re-; dep. 1740: ré-. Étymol. et Hist. 1remoit. xiies. retributiun « salaire déterminé d'un service, d'un travail » (Psautier Oxford, éd. F. Michel, XVIII, 12). Empr. au b. lat.retributio « récompense, riposte, renvoi », dér. de retribuere (rétribuer*). Fréq. abs. littér.: 88.