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PUTASSERIE, subst. fém.
Trivial
A. −
1. Fait de se prostituer; comportement de prostituée ou p. ext. de femme légère. Dumas m'a parlé (...) de MmeSand, qu'il m'a peinte comme un monstre inconscient de sa putasserie, de son égoïsme, de sa férocité bonasse (Goncourt, Journal, 1884, p. 376).
P. méton. Acte de prostitution. Tu veux laver dans notre sang les putasseries de ta mère? (Sartre, Diable et Bon Dieu, 1951, 2etabl., 4, p. 131).
P. ext. Prostitution et tout ce qui s'y rattache. La France (...) c'est aussi (...) nos jolis boxons de jadis et naguère. Le pourquoi je me lance dans cette aventure, plumitif à la recherche du foutre perdu sur l'autel de la putasserie (A. Boudard, La Fermeture, 1986, p. 23).
2. Au fig., fam.
a) Manifestation d'un esprit vénal, hypocrite, complaisant. La méditation (...) était lue par la mère Marie, la vieille jolie femme qui fait depuis quinze ou vingt ans, le décor et la retape du pensionnat, personne pleine de sucre dont c'est la spécialité d'être parfaite en toutes choses. Bien que passablement habitué aux putasseries du pharisaïsme, la manière de lire de cette farceuse m'étonna (Bloy, Journal, 1902, p. 140).
b) Caractère d'une activité par laquelle on cherche à plaire. Cette distance qu'il [le chanteur Guy Béart] semble toujours prendre vis-à-vis de lui-même et qui le préserve, disons le mot, grossier, de la « putasserie » de ce métier (Les Lettres fr., 4 oct. 1967, p. 23, col. 2).
B. − Vieilli. Fréquentation des prostituées. (Dict. xixeet xxes.).
C. − Au fig., fam. Chose sale, répugnante, qui dégoûte. « François! Qu'est-ce que tu fais ici?... − Je reviens, j'en avais marre de la légion et de toute cette putasserie. J'ai fait trois ans là dedans, tu sais (...) » (Aragon, Beaux quart., 1936, p. 160).
Prononc. et Orth.: [pytasʀi]. V. putassier. Att. ds Ac. 1798-1878. Étymol. et Hist. 1. 1606 « vie de prostituée ou de femme débauchée » (Crespin); cf. 1611 (Larivey, Le Fidèle, II, 12 ds Gdf. Compl.); 2. 1798 « fréquentation des prostituées » (Ac.); 3. 1936 fig. « chose ennuyeuse, sale, qui dégoûte » (Aragon, loc. cit.). Dér. de putasser*; suff. -erie*.