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PURISME, subst. masc.
A. − Attachement scrupuleux à la pureté du langage, tendant à être péjoratif lorsqu'il est excessif.
1. Observance rigoureuse d'un usage linguistique valorisé. [George Sand] écrivait bien naturellement, elle apportait ce purisme de la forme. Quant au coloriste, en elle, il restait relativement sage, par tempérament (Zola, Doc. littér., Sand, 1881, p. 169).
2. Rejet de tout ce qui va contre le bon usage linguistique. Nous avons dit que la langue de Marceline Desbordes-Valmore était suffisante; c'est très suffisante qu'il fallait dire; seulement nous sommes d'un tel purisme, d'un tel pédantisme (...) que certaines naïvetés, d'aucune ingénuité de style pourraient heurter parfois nos préjugés d'écrivain visant à l'impeccable (Verlaine, Œuvres compl., t. 4, Poètes maud., 1884, p. 51):
Je lis dans les Phoinissiennes (...): « Ils ont très irrité le malheureux homme », qui me paraît inadmissible. Ou fais-je preuve ici d'un purisme exagéré? « Ont irrité » n'est ici qu'un temps de verbe, participe conjugué avec son auxiliaire, et ne supporte pas plus le comparatif ou le superlatif que le pluriel. Gide, Journal, 1930, p. 985.
B. − Attachement scrupuleux à la pureté d'une doctrine. Malgré le purisme musical dont on se piquait là [à Vienne], on y subissait, tout comme à Venise, la fascination du regard langoureux (Sand, Consuelo, t. 3, 1842-43, p. 231).Un certain purisme de l'humanisme, trop centré sur la notion d'un siècle d'or (Marrou, Connaiss. hist., 1954, p. 67).
C. − ARTS. ,,Théorie artistique, picturale, décorative et architecturale, issue du cubisme`` (Bég. Dessin 1978). Le purisme d'Amédée Ozenfant et de Charles Jeanneret, inventé en 1918, est une conséquence extrême du cubisme, un art intense de précision: « L'œuvre ne doit pas être accidentelle, exceptionnelle, impressionniste, inorganique, protestataire, pittoresque, mais au contraire générale, statique, expressive de l'invariant » (Ozenfant et Jeanneret, Après le cubisme) (Arts et litt., 1936, p. 18-11).
Prononc. et Orth.: [pyʀism̭]. Att. ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. 1701 « souci scrupuleux de la pureté du langage » (Fur.). Dér. de pur*; suff. -isme*. Fréq. abs. littér.: 18.