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PSIT, PSST, onomat.
A.− Onomat. interj. [Sous forme de son bref prononcé à mi-voix ou sous forme de sifflement bref, parfois répété, gén. accompagné d'un geste de l'index ou de la main, servant à héler qqn ou à appeler un animal de façon plus ou moins discrète] Synon. hé! hep! héla! hola!Psitt! garçon! Psst! taxi! Des visages à guetter aux portes, à faire psit! psit! au coin des allées, le soir (Huysmans, Sœurs Vatard,1879, p. 300).Ah!... je savais bien qu'il n'était pas loin... Allons, viens ici Kléber!... Psstt!... L'animal [un furet] rampa sur la branche (Mirbeau, Journal femme ch.,1900, p. 91).Soubrian, Richard, Louis Rysbergue, appelant : Psstt... Richard!... (Richard se retourne (...)) (H. Bataille, Maman Colibri,1904, i, 4, p. 6).
Empl. subst. masc., p. méton. Bruit, sifflement ainsi émis. Brusquement, il se mit debout, il agita ses longs bras, poussant des psit! des hé! là-bas! C'était MmeMélanie Correur, en robe de soie (...), qui passait sur le trottoir, en face. Elle tourna la tête (Zola, E. Rougon,1876, p. 91).
B.− Onomat. expr.
1. [Dans le discours parlé ou écrit, servant à accompagner ou à traduire un geste exprimant l'immédiateté de l'action, une disparition soudaine] Synon. hop! pf(t)! pouf! zou!Le baron, à qui l'on ôte son bandeau, voit dans une voiture arrêtée son inconnue, qui... psit!... disparaît aussitôt (Balzac, Splend. et mis.,1844, p. 177).
2. Péj. [Servant à ponctuer un sentiment de dégoût, de mépris, de perplexité ou de réprobation] Synon. brr, pf(t).Axiome sur l'étude et le métier d'avocat; l'étude en est embêtante et le métier ignoble. C'est là mon avis, c'est mon opinion, c'est là mon idée, brrr... psittt (Flaub., Corresp.,1842, p. 105).Il faisait la moue!... « Ptstt! Ptstt! Ptstt!... Pas fameux ce terrain là (...) » (Céline, Mort à crédit,1936, p. 579).Il hochait la tête et riait : − « Ces petits-là, sst!... » confia-t-il à Vanheede. « Ils sont si tellement crédules! Encore un qui vient d'être attrapé par un agent provocateur (...) » (Martin du G., Thib.,Été 14, 1936, p. 236).
Prononc. et Orth. : [pst], avec un [s] centre de syll. On écrit psst, psstt, sst etc. ou, plus conventionnellement psit, etc. Étymol. et Hist. 1. 1656 st « bruit fait avec la bouche pour attirer l'attention, appeler discrètement » (Molière, Le Dépit amoureux, I, 2); 1785 pst (Beffroy de Reigny, Les Lunes du Cousin Jacques, no2, juill. 79-80 ds Quem. DDL t. 15); 2. 1720 bruit expressif ou imitatif fait avec les lèvres pst (Grécourt, L'Œuvre badine, Philotamus, 294 ds Quem. DDL t. 15); 1765 pzit (Collé, Choix de chansons joyeuses, 91, ibid.); 1795 psit (Gouffé, Les Deux Jocrisses, 29, ibid.); 3. 1864 subst. masc. (Goncourt, G. Lacerteux, p. 204). Onomat. Fréq. abs. littér. : 13. Bbg. Quem. DDL. t. 15, 17.