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PSAUME, subst. masc.
A.− RELIG. Chacun des cent cinquante poèmes religieux, jadis attribués au roi David, qui composent l'un des livres de la Bible et sont récités ou chantés dans les liturgies juives ou chrétiennes (abrév. ps.). Chanter, entonner, lire, traduire un psaume; verset d'un psaume; psaumes de lamentation, de louange; psaumes des complies, des matines, des laudes, des vêpres. Le psaume Laudate Dominum omnes gentes retentissait encore, quand le bedeau vint lui enlever son cierge (Huysmans, En route,t. 1, 1895, p. 100):
Super flumina babylonis... J'aime les vers des exilés, le psaume de ceux qui, assis sur une rive étrangère, regardent s'écouler le temps et savent qu'ils ont manqué leur destin. Barrès, Cahiers,t. 13, 1921, p. 104.
Livre des Psaumes. Recueil des cent cinquante psaumes bibliques. Synon. psautier.En ouvrant le livre des Psaumes, il rencontra ce passage : « Tu les as renversés au moment où ils s'élevaient » (Thierry, Récits mérov.,t. 2, 1840, p. 111).
Psaumes graduels. V. graduel1.
Psaumes de la pénitence, psaumes pénitentiaux. Ensemble des psaumes manifestant une même conscience du péché et un même désir de repentir. Pauvre Abigaïl qui n'inspirera jamais les magnifiques psaumes de la pénitence (Chateaubr., Mém.,t. 4, 1848, p. 488).Abaisser plutôt votre cœur vers le Christ, (...) lire par exemple les Sept Psaumes pénitentiaux (Claudel, Corresp.[avec Gide], 1912, p. 197).
B.− P. méton.
1. LITT. Traduction, paraphrase versifiée de l'un de ces textes. Goudimel est surtout connu par son œuvre la moins importante, la réalisation en chorals des psaumes calvinistes de Clément Marot (D'Indy, Compos. mus.,t. 1, 1897-1900, p. 160).
2. MUS. Composition musicale écrite sur l'un de ces textes. Elle commença d'une voix claire et vibrante un psaume de Marcello (Sandeau, Sacs,1851, p. 61).Le Psaume 150 de Cesar Franck (Enseign. mus., 2, 1950, p. 10).
REM.
Psalmistique, adj.,relig. Psalmique (infra dér.). Un emprunt psalmistique (Claudel, Poète regarde Croix,1938, p. 141).
Prononc. et Orth. : [pso:m]. Fér. 1768 ,,prononcez sôme``. C'est la prononc. anc., que Mart. Comment prononce 1913, p. 284, rapproche, quant au sort du [p] initial, de prononc. telles que un (p)'tit gars. Ac. 1694 : psalme, pseaume, Ac. 1718-1762 : pseaume; dep. 1798 : psaume. Étymol. et Hist. 1remoit. xiies. psalme (Psautier Oxford, éd. Fr. Michel, XVII, 53). Empr. au b. lat. eccl. psalmus, -i « id. » (ives. ds Blaise Lat. chrét.). gr. ψ α λ μ ο ́ ς « id. », p. ext. de « air joué sur la lyre avec ou sans chant », d'abord « pincement de la corde », dér. de ψ α ́ λ λ ω « pincer, tirer ». Du lat. psalmus est également issue la forme d'a. et m. fr. salme « id. » ca 1150 (Wace, St Nicolas, éd. E. Ronsjö, 626) − av. 1630, Aubigné, Création, XII-III, 421 − ds Hug. Fréq. abs. littér. : 641. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 687, b) 587; xxes. : a) 1 562, b) 884.
DÉR.
Psalmique, adj. relig.Relatif aux psaumes. Phrase, style psalmique. C'est par une cantilène non accompagnée, semblable à deux versets psalmiques, qu'il demande grâce (Pelléas, acte V) (Emmanuel, Pelléas,1929, p. 204). [psalmik]. 1resattest. 1824 (Le Nouvel Anti-Lucrèce, oratoire psalmique, Paris de l'impr. d'Eberhart, in -8ods Fonds Barbier), 1869 (Littré); dér. sav. de psaume, suff. -ique*. Cf. le gr. eccl. tardif ψ α λ μ ι κ ο ́ ς « relatif aux psaumes » (ives. ds Bailly), dér. de ψ α λ μ ο ́ ς, v. psaume, et le lat. médiév. psalmicus « en forme de psaume » ixes. ds Latham.