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PRÊTRESSE, subst. fém.
A.− RELIGION
1. RELIG. PAÏENNES (en partic. antiq. gréco-romaine). Femme ou jeune fille attachée au culte d'une divinité. Prêtresse gauloise (druidesse), grecque, romaine; prêtresse d'Apollon (pythie), de Bacchus (bacchante), de Diane, de Junon, de Minerve, de Neptune, de Vesta (vestale). Mes frères, Brute et moi, nous allâmes en Grèce Du temple delphien consulter la prêtresse (Ponsard, Lucrèce,1843, I, 4, p. 26).Elle dansa comme les prêtresses des Indes, comme les nubiennes des cataractes, comme les bacchantes de Lydie (Flaub., Hérodias,1877, p. 197).Ma mère (...) m'ayant donné une branche de gui, en me disant que c'était la plante sacrée des druides, je ne vis plus (...) que (...) blanches prêtresses, faucilles d'or et corbeilles de gui (A. France, Vie fleur,1922, p. 358).
Grande(-)prêtresse. Prêtresse dont la fonction est supérieure à celle des autres prêtresses. Chez les indiens des prairies, mari et femme coopèrent souvent dans les cérémonies rituelles (...); on trouve chez les Khasi d'Assam des grandes-prêtresses et des femmes-chefs (Lowie, Anthropol. cult.,trad. par E. Métraux, 1936, p. 272).
2. Rare, ÉGLISES D' ORIENT. Épouse d'un prêtre. Les femmes des curés [maronites] sont appelées prêtresses par honneur, mais n'exercent aucune fonction sacerdotale (Nerval, Voy. Orient,t. 2, 1851, p. 112).
B.− P. anal., littér.
1. Synon. de prêtre (v. ce mot I C).[L'Académie a lutté contre l'impressionnisme] en l'accusant de (...) négation systématique des « lois de la beauté » qu'elle-même prétendait défendre et dont elle se proclamait la prêtresse officielle (Mauclair, Maîtres impressionn.,1923, p. 7).Je ne regardais plus en effet ces demoiselles comme les augustes prêtresses du Savoir mais comme d'assez dérisoires bigotes (Beauvoir, Mém. j. fille,1958, p. 123).
[Parfois iron.] Grande(-)prêtresse. Nous comptons sur vous jusqu'à midi, Monsieur, fit la grande prêtresse du thé, me fixant d'un regard droit comme un ordre donné (Morand, Champions du monde,1930, p. 76).
2. Prêtresse de Vénus. Courtisane, femme galante, prostituée. Dix jeunes filles délicates et dix jeunes garçons, les mieux faits qu'on eût pu trouver apparurent sur le théâtre et révélèrent l'invention qu'une prêtresse de Vénus avait imaginée à la gloire de Sybaris (Maurras, Chemin Paradis,1894, p. 53).V. passequillé rem. s.v. passequille ex. de Gautier.
Prononc. et Orth. : [pʀ εtʀ εs]. Ac. 1694, 1718 : prestresse; dep. 1740 : prêtresse. Étymol. et Hist. 1. Ca 1160 « femme, jeune fille attachée au culte d'une divinité » (Eneas, éd. J. J. Salverda de Grave, 2202); 2. 1671 prêtresse de Vénus « courtisane » (La Fontaine, Contes, III, VI ds Œuvres, éd. H. Régnier, t. 5, p. 192). Dér. de prêtre*; suff. -esse2*. Fréq. abs. littér. : 155.