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PRÉVARICATION, subst. fém.
A.− Transgression de la loi divine, d'un devoir religieux, d'une obligation morale. Les zélés de Iahvé prétendaient que les femmes étrangères, gardant leur culte dans le sein de la famille israélite, étaient pour leur mari des causes perpétuelles de prévarication (Renan, Hist. peuple Isr.,t. 2, 1889, pp. 125-126).Tout péché est une prévarication (Gilson, Espr. philos. médiév.,1932, p. 125).
B.− Manquement grave aux obligations d'une charge, d'un mandat. Une fortune durement acquise par la concussion, la prévarication, l'accaparement, l'exploitation de l'esclavage (Saint-Exup., Citad.,1944, p. 983).Un général (...) innocent de toute prévarication, de tout rançonnement des villes occupées (Arnoux, Roi,1956, p. 150).
DR. Délit commis par un fonctionnaire dans l'exercice de ses fonctions. Synon. forfaiture, malversation.Un tribunal populaire, dont l'unique fonction sera de connoître les prévarications des fonctionnaires publics (Robesp., Discours,Constit., t. 9, 1793, p. 505).Le désordre monétaire et la pénurie financière généralisèrent la prévarication qu'on n'ignorait pas, à beaucoup près, avant 1789 (Lefebvre, Révol. fr.,1963, p. 575).V. prévariquer ex. de Vivien.
Prononc. et Orth. : [pʀevaʀikasjɔ ̃]. Ac. 1694, 1718 : prevarication; dep. 1740 : pré-. Étymol. et Hist. 1. 1remoit. xiies. « abandon de la loi divine » (Psautier d'Oxford, 100,4 ds T.-L.); 2. ca 1350 « action de s'écarter de la justice, de manquer au devoir de sa charge » (Roques t. 1, I, 9663). Empr. au lat. praevaricatio « intelligence avec la partie adverse, collusion » à l'époque class.; « transgression, violation de la loi, faute, péché » dans la lang. chrét. (iiies. Cyprien ds Blaise Lat. chrét.); v. aussi Trénel, pp. 190-191. Fréq. abs. littér. : 63.