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PROVIN, subst. masc.
AGRIC. Sarment de vigne ou rameau d'arbre que l'on couche en terre afin de lui faire prendre racine et que l'on sépare ensuite de la branche mère. Synon. marcotte.Lui seul avait la clef de ce laboratoire, où, dit-on, il consultait des plans sur lesquels ses arbres à fruits étaient désignés et où il chiffrait ses produits à un provin, à une bourrée près (Balzac, E. Grandet,1834, p. 74).[Pour obtenir un nouveau cep] on maintient le provin couché sur le sol dans la fosse qui a été creusée à l'aide d'un crochet de provignage (Brunet, Matér. vitic.,1909, p. 92).
P. méton. Petit fossé dans lequel on couche le cep ou le rameau (d'apr. Fén. 1970).
P. métaph. Synon. de progéniture.C'eût été le pinacle de sa chance, après avoir épousé un huissier, d'avoir de lui, ou de tout autre reproducteur, une géniture quelconque à lécher, à gaver, à bichonner (...). L'exhibition en espalier de ce provin légitime eût été, à ses propres yeux, le définitif et irréfragable nantissement d'une qualité d'épouse que même l'accoutumance ne parvenait pas à rendre croyable (Bloy, Femme pauvre,1897, p. 255).
Prononc. et Orth. : [pʀ ɔvε ̃]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1225 provain ici au fig. « conséquence » (Reclus de Molliens, Miserere, 159, 4 ds T.-L.); 2. ca 1250 « cep de vigne, ou rameau qu'on couche et qu'on fixe en terre pour le multiplier » (Bible, B.N. 899, fo23b ds Gdf.); 3. xives. [date du ms.] « progéniture, descendance nombreuse » (Psautier, Mazarine, 58, fo98 ds Littré). Du lat. propaginem, acc. de propago « marcotte, bouture », « rejeton, pousse », « lignée, race ». Bbg. Dauzat Ling. fr. 1946, p. 40.