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PROTENSION, subst. fém.
PSYCHOL. [P. oppos. à rétention] Attitude de l'esprit tourné vers l'avenir. Grâce au double horizon de rétention et de protension, mon présent peut cesser d'être un présent de fait bientôt entraîné et détruit par l'écoulement de la durée et devenir un point fixe et identifiable dans un temps objectif (Merleau-Ponty, Phénoménol. perception,1945, p. 83).
Prononc. et Orth. : [pʀ ɔtɑ ̃sjɔ ̃]. Var. protention (v. Sartre, Imaginaire, 1940, p. 41) à côté de rétention. Étymol. et Hist. 1. 1596 protension de temps « allongement d'un délai » (J. de Basmaison, Paraphrase sur la coutume d'Auvergne, 173), attest. isolée; 2. 1940 psychol. protention (Sartre, op. cit., p. 103). Empr. au b. lat. protensio « action d'étendre (la main) », « extension, développement », formé sur le supin protensum de protendere « tendre en avant, étendre », comp. de pro- « en avant, devant » et de tendere « tendre ».