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PRONOSTIC, subst. masc.
A. − [Le plus souvent empl. au plur.] Jugement conjectural sur ce qui doit arriver. Synon. conjecture.Pronostic(s) exact(s), faux; émettre un pronostic; faire des pronostics; jeu des pronostics. Si j'avais pris cette réprobation unanime de mon milieu familial pour un défi, j'aurais plaisir aujourd'hui à y reparaître, avec le nom que j'ai acquis et une renommée qui bouleverse tous leurs anciens pronostics sur mon avenir (Larbaud, Journal, 1935, p.360).Ils observeront, d'année en année, jalousement, s'ils ne se sont point trompés en leurs pronostics de parieurs (Arts et litt., 1936, p.72-7).
P. méton., vieilli. Signe(s) par lequel ou lesquels on conjecture sur ce qui doit arriver. Sinistres pronostics. Je fus frappé de cette manifestation publique, pronostic mauvais pour la monarchie (Chateaubr., Mém., t.3, 1848, p.290).[Jésus] reproche à ceux qui ne croient pas en lui de ne pas savoir lire les pronostics du règne futur (Renan, Vie Jésus, 1863, p.289).
B. − Spécialement
MÉD. ,,Appréciation du degré de gravité et de l'évolution ultérieure d'une maladie y compris son issue`` (Man.-Man. Méd. 1980). Bon, mauvais pronostic; pronostic favorable, optimiste, sombre; sûr pronostic; réserver son pronostic. Les médecins, en repoussant l'expectation, n'ont pas repoussé la médecine d'observation; au contraire, ils ont dû toujours s'appuyer sur elle pour établir leur diagnostic et leur pronostic (Cl. Bernard, Princ. méd. exp., 1878, p.5).Le médecin traça d'une écriture étroite et rapide: «Amélioration notable de l'état respiratoire. Insuffisance cardiaque partielle. Pronostic réservé» (Druon, Gdes fam., t.1, 1948, p.38).
SPORTS. Désignation de l'équipe, du, ou des concurrents ayant les plus grandes chances de gagner une épreuve, et en partic., une course hippique. Concours de pronostics. Le vénérable chanoine Monnoyer remercia Pierre Mille (...) et, prenant la plume, se mit à rédiger les pronostics des chevaux gagnants aux prochaines courses. Car il tenait les écritures d'un bookmaker (A. France, Île ping., 1908, p.394).Les courses Aujourd'hui, à Vincennes Nos pronostics (L'Humanité, 19 janv. 1952, p.3, col. 8).
Prononc. et Orth.: [pʀ ɔnɔstik]. Ac. 1694, 1798: pronostic; 1835, 1878: prognostic, pronostic; 1935: pronostic; id. ds Littré, Rob., Lar. Lang. fr. Étymol. et Hist.1. a) Ca 1250 pronostique «signes par lesquels on conjecture de ce qui doit arriver» (Richard de Fournival, Bestiaire d'amour, éd. C. Segré, p.32; 1585 prognostic (Cholières, Aprèsdisnées, VIII, fo196 ro); b) fin xives. pronostique «conjecture sur ce qui doit arriver» (aalma ds Roques t.2, p.333, 9.795); 2. méd. 1314 les Pronostiques [titre d'un ouvrage d'Hippocrate] (Henri de Mondeville, Chirurgie, éd. A. Bos, 1666). Empr. de l'adj. lat. de basse époque prognosticus «de pronostic», issu de prognostica, plur. neutre, employé surtout comme titre d'ouvrage, lui-même empr. au gr. π ρ ο γ ν ω σ τ ι κ α ́ de même empl., dér. du verbe π ρ ο γ ι γ ν ω ́ σ κ ε ι ν «connaître à l'avance». Cf. 1314 prenostique (Henri de Mondeville, op. cit., 22). Fréq. abs. littér.: 174.