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PRONONCÉ3, -ÉE, part. passé et adj.
I. − Part. passé de prononcer3*.
II. − Adjectif
A. − Dans le domaine des arts (ou en parlant de l'aspect esthét. d'une chose).
1. Dessiné avec fermeté; accentué. Contours prononcés; formes prononcées. En divisant (...) les parapets pleins au moyen de dés à saillie plus ou moins prononcés (...) on peut obtenir un excellent effet ornemental (Degrand, Résal, Ponts en maçonn., 1887, p.409).
Empl. subst. masc. sing. à valeur de neutre. Caractère prononcé. Souvent une chose, dans la nature, est pleine de caractère par le peu de prononcé ou même de caractère qu'elle semble avoir au premier coup d'oeil (Delacroix, Journal, Suppl., 1829, p.344).
2. [En parlant d'une couleur] Foncé. Avec des tons (verts) et prononcés. Ce ton passé sur les parties rouge prononcé qu'on met sur les genoux (Delacroix, Journal, Suppl., 1853, p.4).
B. − Très marqué; net, fort.
1. Dans le domaine du concr.
a) [En parlant de l'aspect physique d'une pers.] (Personne à) physionomie prononcée; (une bouche large à) lèvres prononcées; des mâchoires prononcées; des formes agréablement prononcées. Sa taille [de la jeune fille] est bien prise, et son fichu accuse déjà des appas très-prononcés (Kock, Zizine, 1836, p.77).Des traits trop prononcés vont mal à un visage de femme (Jossier1881).
b) [En parlant d'un mouvement du corps, d'un membre] Faire décrire au poignet un mouvement circulaire aussi prononcé que possible (Cortot, Techn. pianist., 1928, p.5).
c) Dans un lang. techn., notamment méd. [En parlant d'un organe, d'un phénomène] Émaciation prononcée des muscles; dyspnée très prononcée; teinte cyanique prononcée (au nez et sur les lèvres). [La pellagre] se manifeste par un ensemble de signes, variés mais évocateurs, associant: rougeur de la peau, troubles digestifs et, surtout, sensation très prononcée de fatigue avec insomnie (R. Schwartz, Nouv. remèdes et mal. act., 1965, p.70).
d) [En parlant d'une saveur, d'un goût, d'une odeur, etc.] Goût fort, très prononcé; amertume prononcée. Odeur prononcée de cire et d'encens [à Saint-Pierre de Malines], absente de Paris. Émanation que l'on ne retrouve que dans les villages (Baudel., Pauvre Belg., 1867, p.724).
2. [En parlant d'un phénomène]
a) [En parlant d'un attribut de la pers., notamment du caractère, d'une faculté mentale, d'une inclination, d'un penchant] Appétit, instinct, penchant (hautement, très) prononcé; esprit religieux prononcé; état prononcé d'opposition; individualité prononcée; intelligence assez prononcée; opinion (politique) prononcée; vocation (bien) prononcée; maturité prononcée d'un caractère. M. Leconte de Lisle, qui n'est encore apprécié que de quelques-uns, a un caractère des plus prononcés et des plus dignes entre les poëtes de ce temps (Sainte-Beuve, Caus. lundi, t.5, 1852, p.396).Une trentaine de conspirateurs du Luxembourg, captifs très soumis, mais royalistes ou fédéralistes très prononcés (A. France, Dieux ont soif, 1912, p.260).J'imagine que l'avidité de jouissance prononcée de Marcel Proust se liait à ce fait qu'il ne pouvait jouir d'un objet qu'en ayant la possession assurée (G. Bataille, Exp. int., 1943, p.214).
b) [En parlant d'une caractéristique de la société, du siècle] Quand le développement social est devenu trop prononcé (Comte, Philos. posit., t.4, 1839-42, p.384).Un premier point à noter est le clivage, beaucoup plus prononcé au XXesiècle qu'aux époques antérieures, entre mathématiques pures et mathématiques appliquées (Hist. gén. sc., t.3, vol. 2, 1964, p.125).
Prononc.: [pʀ ɔnɔ ̃se].
STAT.Prononcé1, 2 et 3. Fréq. abs. littér.: 2642. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 5038, b) 3159; xxes.: a) 3307, b) 3254.
BBG.Gohin 1903, p.368. _Quem. DDL t.11.