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PRÔNER, verbe trans.
A. − RELIG., rare. Prêcher, faire le prône au cours de la messe paroissiale. Le vicaire nous a prônés ce matin en l'absence du curé (Ac.1835-1935).
B. − Vanter publiquement et avec insistance quelqu'un ou quelque chose pour convaincre de son excellence, de son utilité. Synon. célébrer, louer, vanter; anton. contester, décrier, dénigrer.Prôner une idée, une méthode, un remède. On a tantôt prôné, et peut-être trop haut, tantôt contesté, et je crois trop rabaissé, son influence [de la Royauté] dans le mouvement d'affranchissement communal (Guizot, Hist. civilis., leçon 7, 1828, p.25).Ces prétendus réformateurs qui prônent l'union libre, sans s'apercevoir qu'ils ne font que dogmatiser le libertinage petit-bourgeois (Bourget, Actes suivent, 1926, p.147).Il enterrait cependant allégrement la bohème, prônait l'ordre, la vie bourgeoise, élégante, organisée (Sagan, Bonjour tristesse, 1954, p.69):
. ... cela m'intéresse d'autant plus de l'entendre [Rachel], et de l'entendre acclamer, que je l'ai dénichée, appréciée, prônée, imposée à une époque où personne ne la connaissait et où tout le monde se moquait d'elle. Proust, Temps retr., 1922, p.1012.
Au part. passé et en empl. adj. Que de comédies, de tragédies, prônées, vantées, applaudies dans les salons, à l'égal des chefs-d'oeuvre de la scène, sont venues, sur le théâtre, mourir au bruit des sifflets! (Jouy, Hermite, t.3, 1813, p.41).Je tiens pour impie le vers de Musset tant prôné: «les plus désespérés sont les chants les plus beaux» (Gide, Nouv. Nourr., 1935, p.284).
Empl. pronom. réciproque. Ducis et Thomas lui paraissent se prôner l'un l'autre, comme les deux ânes de la fable (Sainte-Beuve, Portr. femmes, 1844, p.160).
P. ext. Préconiser, recommander. Prôner la modération. Les États-Unis (...) sont assurés du contrôle sur les types de réacteur utilisant ce combustible [l'uranium] et dont ils prônent l'exportation pour les centrales de puissance (Goldschmidt, Avent. atom., 1962, p.170).
REM.
Prônage, subst. masc.,rare. Action de prôner. Qui te dit qu'il ne sera pas embêté du petit prônage de Bouilhet? Ces gens sur le déclin sont jaloux (Flaub., Corresp., 1853, p.93).
Prononc. et Orth.: [pʀ οne], (il) prône [pʀ ο:n]. Ac. 1694, 1718: prosner; dep. 1740: prô-. Étymol. et Hist.1. 1600? «lire au prône» (D'Aubigné, Confession du sieur de Sancy ds OEuvres, éd. E. Reaume et F. de Caussade, t.2, p.343: lettre prosnee par les Curez des Paroisses); 1680 prôner tous les Dimanches. Vicaire qui prône avec édification (Rich.); 2. 1638, 19 déc. «discourir longuement, de manière ennuyeuse» (Chapelain, A M. de Balzac ds Lettres, éd. Tamizey de Larroque, t.1, p.337b: je prosne tous jours sans necessité et ennuyeusement); 3. a) 1664 «vanter, louer» (Molière, Tartuffe, II, 2); b) 1671 «déclarer de manière louangeuse, préconiser» (Pomey). Dér. de prône*; dés. -er. Fréq. abs. littér.: 132.