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PRÉSIDENT, -ENTE, subst.
A. − Subst. masc. Celui qui préside une assemblée, une réunion, un groupe, un organisme en ce qu'il en dirige les délibérations, les débats, les travaux. Élire, nommer, remplacer un président; être président à vie; charge de président; ancien, bon, cher, jeune, nouveau, respecté, sage, vénéré, vertueux, vieux, vrai président.
1. [Sans compl. indiquant ce que dirige le président] La cour délibéra sans sortir, et le Président se leva pour prononcer l'arrêt (Balzac, C. Birotteau, 1837, p.411).Le président lui a encore enjoint de quitter la barre (Camus, Étranger, 1942, p.1189):
1. Le président demanda à Mme Mathieu: −C'est bien ainsi que, ce soir-là, les choses se sont passées pour vous, madame? G. Leroux, Mystère ch. jaune, 1907, p.133.
Au fém. Trois jours plus tard, le comité des dames patronesses se trouvait constitué. Ces dames ayant nommé Marthe présidente, celle-ci (...) s'était empressée de désigner MmePaloque comme trésorière (Zola, Conquête Plassans, 1874, p.985).
Président + n. propre.Ce même hiver, le président de Montesquieu était mort (Guéhenno, Jean-Jacques, 1950, p.116).Je m'adressai aux présidents Léon Blum, Édouard Herriot et Louis Marin (De Gaulle, Mém. guerre, 1959, p.258).
Monsieur le président. Vous ne dansez donc pas, monsieur le président? (Zola, E. Rougon, 1876, p.174).
En partic.
Président à mortier*. Ce n'est pas tout à fait la même chose, sans doute, d'ôter à un président à mortier sa dignité héréditaire qui était une propriété, ou de faire descendre de son siège un juge temporaire qui n'a point de dignité (J. de Maistre, Consid. sur Fr., 1796, p.127).Remplacer deux ou trois cents ministres, gouverneurs de provinces, agents fiscaux et présidents à mortier (A. France, Opinions J. Coignard, 1893, p.213).
Président d'honneur. Personne qui préside à titre honorifique, sans exercer de fonction réelle. Comme il ne manquait pas d'ambition, il s'était fait élire président d'honneur d'une quantité de sociétés de musique, de sports et de jeux populaires (Van der Meersch, Invas. 14, 1935, p.492).
Président-fondateur. M. Vivier n'est plus! Le meilleur hommage que nous puissions rendre à notre Président-Fondateur, est d'assurer avec fidélité la continuité de son oeuvre (Les Amis de Rabelais et de La Devinière, t.3, no4, p.136).
2. [Avec un compl. indiquant ce que dirige le président] Président du Sénat, de l'Assemblée nationale; président de séance, d'audience, de chambre, d'université; le président des États-Unis, de l'Italie; le président de la cour, de l'exécutif, de la loge, des missions, de l'Union française. L'archevêque de Sens fut président de la chambre des comptes (Barante, Hist. ducs Bourg., t.3, 1821-24, p.380).Quand le président des assises lui demanda s'il avait quelque chose à ajouter, il se leva (Stendhal, Rouge et Noir, 1830, p.482).Jusqu'aux récentes catastrophes, le président de banque ou de chemin de fer était l'idéal de la jeunesse (Carrel, L'Homme, 1935, p.18).
Au fém. Présidente d'une société de bonnes oeuvres. La générale annonça qu'elle verrait l'archevêque à l'inauguration du Pain de saint-Antoine, dont elle était présidente (A. France, Orme, 1897, p.66):
2. ... je citerai MmeRoosevelt, des États-Unis, M. René Cassin, de la France et M. Neogy, de l'Inde, qui furent respectivement les Présidente, Vice-Président, et Rapporteur de ce premier organisme. Déclar. univ. Dr. Homme, 1949, p.14.
En partic.
Président du conseil. Chef du gouvernement, généralement chef de la majorité parlementaire, sous la iiieet la iveRépublique notamment. Je ne ferais aucune difficulté d'avouer aujourd'hui mon ambition; que je voulusse être président du Conseil, rien là-dedans n'eût été extraordinaire (Chateaubr., Mém., t.3, 1848, p.234).Tel était mon état d'esprit, quand, le 1eravril, le président du Conseil me fit prier de passer à son cabinet (Joffre, Mém., t.2, 1931, p.447).Le président du conseil avait retrouvé les ressources de son éloquence et de son énergie (Le Monde, 19 janv. 1952, p.1, col. 2).
Président de la République. En France, chef du pouvoir exécutif. Synon. chef* de l'État.Et, dès demain, je vais vous annoncer au Président de la République (Mirbeau, Journal femme ch., 1900, p.294).M. Edgar Faure (...) a commencé hier par un temps de plat: visites protocolaires au Président de la République, à MM. Édouard Herriot, Gaston de Monnerville (Le Figaro, 19-20 janv. 1952, p.1, col. 1).
DR. COMM.
Président directeur général, présidente directrice générale, rare. (abrév. usuelle P.D.G.). Titre dévolu, jusqu'en 1966, au président du conseil d'administration d'une société (d'apr. Tézenas 1972, Col. Comptab. 1975). Lorsque vous êtes, comme Francine Gomez, Présidente Directrice Générale de Waterman, l'une des entreprises françaises connues dans le monde entier (...). Alors, vous ne vous déplacez jamais sans votre carte American Express (L'Express, 11 sept. 1981, p.56, col. 1).
Président du conseil d'administration. Personne physique, membre du conseil d'administration d'une société anonyme et élu par lui pour exercer la direction générale d'une société (d'apr. Tézenas 1972, Col. Comptab. 1975, Gestion fin. 1982). Synon. président directeur général.
B. − Subst. fém. Épouse d'un président. Madame la première présidente (Ac.).J'ai soutenu la conversation qui roulait sur l'Italie, jusqu'au moment où notre jolie présidente m'a demandé pourquoi je ne prenais pas un siège (Delécluze, Journal, 1825, p.225).Frédéric Brunner (...) revint saluer poliment le président et la présidente, et se retira (Balzac, Cous. Pons, 1847, p.93):
3. Ce jour-là, je reçois, dans un jardin comme je les aime, diverses notabilités, notamment la Présidente de la République, une grande femme très belle, à peu près à l'image conventionnelle de Marianne. Éluard, Donner, 1939, p.25.
REM. 1.
Présidentialisation, subst. fém.,pol. Évolution (d'un régime) vers le présidentialisme. Ces conseillers de l'Élysée symbolisent l'évolution du pouvoir vers une présidentialisation extrême et vers le triomphe de la technocratie (Le Point, 23 févr. 1976, p.42, col. 2).Une conception qui tient en un mot (repris lors de l'entretien avec Jacques Chancel): la «présidentialisation» (Le Nouvel Observateur, 28 juin 1976, p.22, col. 3).
2.
Présidentialiser, verbe trans.,pol. Donner une importance primordiale à la fonction et aux pouvoirs du président (notamment de la République). Mais à l'approche des échéances électorales, les raisons qui l'ont conduit à présidentialiser et technocratiser le régime demeurent (Le Point, 23 févr. 1976, p.46, col. 2).VGE [Valéry Giscard d'Estaing] pourrait trouver dans ce sondage prétexte à présidentialiser le régime par d'autres moyens (Le Point, 23 août 1976, p.25, col. 2.Empl. pronom. Accroître le rôle, la fonction, les pouvoirs du président; devenir de plus en plus présidentiel. À cet égard, la nouvelle direction [du parti communiste français] marque la prééminence du secrétaire général: le Parti se «présidentialise» (Le Nouvel Observateur, 16 févr. 1976, p.23, col. 1).Chirac, gaulliste, use contre Giscard d'armes −session extraordinaire, commissions d'enquête −que réprouve «l'esprit» du gaullisme; mais il dit qu'il peut arguer que, ce faisant, il tente d'assouplir, d'équilibrer un régime qui n'a cessé de se présidentialiser (Le Point, 5 mars 1979, p.46, col. 2).Part. passé à valeur adj. Un remaniement en septembre pour signifier un redémarrage mais avec Jacques Chirac confirmé à la tête de ce gouvernement présidentialisé (Le Nouvel Observateur, 2 août 1976, p.20, col. 1).
Prononc. et Orth.: [pʀezidɑ ̃], fém. [-ɑ ̃:t]. Ac. 1694, 1718: pre-, dep. 1740: pré-. Étymol. et Hist. A. 1. a) Ca 1296 «celui qui préside» (Ordonn. parlem. ds Ch.-V. Langlois, Textes rel. à l'hist. du Parlement, p.162 ds Gdf. Compl.: li president ordeneront...); b) 1803 dr. président du tribunal (Arrêté ds B. des Lois de la République fr., 3esérie, t.8, p.855). 1835 président de chambre (Ac.); c) 1907 président de séance (Baradat, Organ. préfect., p.308); 2. a) 1742 «personne chargée de représenter une collectivité» (Montesquieu, Corresp., 27 sept., t.1, p.376: la décision du président de votre Société Royale); b) 1887 président du conseil d'administration (Villiers de L'I.-A., Corresp., p.201); c) 1949 président-directeur-général (Brunerie, Industr. alim., p.127); 3. a) 1792 pol. «le chef de l'État» (L. P. Manuel, Conv., 21 sept. ds Buchez et Roux, Hist. Parlementaire de la Révolution fr., t.XIX, pp.9 sqq. ds Brunot t.9, p.736: Président de la France); 1801 (Crèvecoeur, Voyage, t.2, p.306: président des États-Unis; 1821 (Latouche, L'Héritier, Lettres amans, p.40: president de la république vénézuélienne); 1848 (Chateaubr., Mém., t.2, p.597: président de la république [en France]); b) 1824 président du Conseil des ministres (Ordonnance, 6 juin, ibid., t.3, p.242); 1843 président du conseil (Balzac, Illus. perdues, p.50). B. Fém. 1. ca 1485 «femme qui préside» (Mistere du Viel Testament, éd. J. de Rothschild, 3021); 2. 1680 «femme d'un président» (Rich.). Empr. au lat. d'époque impériale praesidens «celui qui a la préséance, gouverneur [de province]; président» lat. chrét. «celui qui préside un office, une réunion chrétienne, chef d'une communauté chrétienne»; part. prés. subst. de praesidere (présider*). Fréq. abs. littér.: 5176. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 6676, b) 6382; xxes.: a) 7957, b) 8108.
DÉR.
Présidentiable, adj.Qui est en mesure de se présenter comme candidat à la présidence (de la République). Chirac, qui avait passé Mitterrand en janvier, double maintenant Rocard et se trouve désormais qualifié de «présidentiable», pour la première fois, par tous les électorats, ceux du PC et du PS compris (Le Point, 28 avr. 1980, p.69, col. 1).Le Parti socialiste, qui, en principe, compte dans ses rangs plusieurs présidentiables, est en train de prendre le risque de les détruire avant de les avoir utilisés (Le Nouvel Observateur, 27 sept., 1980, p.37, col. 3).Empl. subst. Candidat présidentiable. Il est en effet agacé de voir rebondir sans cesse le débat sur les «présidentiables» (L'Express, 1eroct. 1982, p.91, col. 3). [pʀesidɑ ̃sjabl̥]. 1resattest. 1965 subst. (Le Monde, 24 juill., p.4c ds Blochw.-Runk. 1971, p.111), 1980 adj. (Le Point, loc. cit.); de président, suff. -able* (cf. ministrable, papable).
BBG.Barb. Loan-words 1921, p.140. _Quem. DDL t.11, 17.