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PRAXIE, subst. fém.
A. − PHILOS. Action particulière. La praxie est à la praxis ce que l'action est à l'activité (Foulq.-St-Jean1962).[Les inter-communications de deux animaux] restent dans la zone du psycho-biologique et de l'instinct, elles supposent des gnosies et praxies instinctives plutôt que des prises de conscience de signification, mais elles supposent, elles aussi, un passage dans le monde trans-spatial, et ne se réduisent pas à la «partie médiane» mécanique (Ruyer, Cybern., 1954, p.127).
B. − PSYCHOL., MÉD. ,,Adaptation des mouvements au but recherché`` (Carr.-Dess. Psych. 1976). Les praxies sont définies par Piaget comme des «systèmes de mouvements coordonnés en fonction d'un résultat ou d'une intention». Dans cette perspective, il faut souligner l'interdépendance étroite de la genèse de la pensée et de l'action avec l'influence réciproque de la perception et du mouvement (Psychol. Enfant1976).
− En partic. ,,Séquence de comportements moteurs accomplie par un sujet intervenant dans une situation motrice et considérée comme l'unité de base de l'action observée`` (Parlebas 1981). Dans les cas où l'action motrice est moins organisée que dans un jeu codifié (randonnée de pleine nature, activité de loisir, actes de la vie quotidienne...), on doit faire un choix délicat entre des praxies de taille plus ou moins importante. L'observateur déterminera la segmentation praxique en fonction de ses hypothèses de travail (Parlebas1981).
Prononc.: [pʀaksi]. Étymol. et Hist.1. 1930 psychol. (H. Delacroix, La Lang. et la pensée, 2eéd., 20); 2. 1954 philos. (v. supra A). Du gr. -π ρ α ξ ι ́ α, de π ρ α ́ σ σ ω «agir», second élém. de κ α κ ο π ρ α ξ ι ́ α «mauvaise action».