| ![]() ![]() ![]() ![]() PRÉTEXTE2, subst. fém. ANTIQ. ROMAINE. Toge blanche bordée de pourpre portée à Rome par les magistrats, les sénateurs; toge semblable portée par les jeunes patriciens jusqu'à l'âge de seize ans. Quand il prit la robe prétexte, elle lui tomba des épaules: c'est signe, dit-il lui-même, que je mettrai sous les pieds la prétexte sénatoriale (Michelet, Hist. romaine, t.2, 1831, p.291).− Empl. adj. Comme un jeune Romain, ayant atteint l'âge d'homme, abandonnait la robe prétexte, la robe blanche aux bordures pourpres, qui était l'insigne de l'adolescence −ainsi, ô mon ami, je dis adieu à la seizième année, dont je sens se calmer en moi la fièvre inapaisable (Mauriac, Robe prétexte, 1914, p.308).Les enfants et les sénateurs portent la toge prétexte (praetexta), bordée d'une bande de pourpre (J. Dautry, O. Maisani, Guide romain antique, Paris, Hachette, 1952, p.29). Prononc. et Orth.: [pʀetεkst]. Martinet-Walter (8/17) [pʀ
ε-]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1355 pretexte «vêtement blanc, bordé d'une bande de poupre, que portaient les jeunes patriciens et ceux qui étaient revêtus de certaines dignités» (Bersuire, Tite-Live, B.N. 20312ter, fo3 ds Gdf. Compl.); 1762 robe prétexte (Ac.). Empr. au lat. praetexta (toga) «(toge) bordée (de pourpre)». |