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POUM, interj.
A.− [Onomat. qui évoque le bruit assourdi d'une canonnade, d'une explosion ou le bruit sourd d'une chute] [Le perroquet] (...) ne répond à toutes les questions qu'on lui fait que par une imitation du bruit qui l'a tant effrayé : poum!... poum!... poum!... sont les seuls mots qu'il fasse entendre et qu'il puisse désormais proférer (Jouy, Hermite,t. 3, 1813, p. 107).Poum!!! une fusillade qui éclate à la gare met debout nos institutrices (Colette, Cl. école,1900, p. 291).V. pif1ex. de Queneau.
♦ Lang. enf. Faire poum. Tomber. Synon. faire boum*, pouf.
− Empl. subst. Je ne redoute pas, ici, l'abominable « poum! » sourd qui me gâte, à l'Opéra, les acrobaties chorégraphiques de ces demoiselles (Colette, Pays. et portr.,1954, p. 151).
B.− Son que l'on fait entendre d'une façon répétée ou avec d'autres sons sans signification, à la place de paroles, du nom des notes, lorsqu'on chantonne. Octave, seul : Tra, tra, poum! poum! tra deri la la. Quelle drôle de petite femme! (Musset, Caprices Mar.,1834, II, 1, p. 151).Poum... Poum... Poum... De Guiche, se retournant : Qu'est cela? Le Cadet, légèrement gris : Rien! C'est une chanson! (Rostand, Cyrano,1898, IV, 7, p. 179).
Prononc. et Orth. : [pum]. Parfois pom (Colette, Mais. Cl., 1922, p. 252; Duhamel, Cécile, 1938, p. 55). Étymol. et Hist. 1813 (Jouy, loc. cit.). Onomat. Fréq. abs. littér. : 26.