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PORTENTEUX, -EUSE, adj.
Littér., rare. Qui tient du prodige, extraordinaire; monstrueux. À Ernest Feydeau. (...) Enfin! Je te croyais mort! Tu n'as été que malade (...). Et tu t'en reviens! Je verrai donc ta portenteuse personne quelques jours après son débarquement (Flaub.,Corresp., 1860, p.393).M. Mésange, notre professeur de mathématiques, portait en cette vie transitoire un corps immense, informe, portenteux, d'une pesanteur inique, sous laquelle il succombait. Cette masse indigeste ruisselait d'une transpiration perpétuelle (A. France,Vie fleur, 1922, p.398).
Prononc.: [pɔ ʀtɑ ̃tø], fém. [-ø:z]. Étymol. et Hist. Ca 1355 portentueux (P. Bersuire, Tite-Live, ms. Ste-Geneviève, fo112c ds Gdf.) −xvies.; 1557 portenteux (La Grande pronostication nouvelle avec portenteuse prediction pour l'an MDLVII, Paris, Kerver ds Fonds Barbier), usité au xvies., repris au xixes.: 1858 (Lettres chinoises ds Figaro, 8 mai ds Larchey, Dict. hist. arg., 2eSuppl., 1883, p.158). Empr. au lat. portentuosus, portentosus «qui tient du prodige, merveilleux, prodigieux, monstrueux», dér. de portentum «présage, pronostic, prodige; monstruosité, miracle, merveille, monstre; fait monstrueux», lui-même dér. du verbe portendere «présager, annoncer, pronostiquer, prédire».