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PORTAGE, subst. masc.
A. − [Corresp. à porter11resection I A]
1. Action, fait de porter quelque chose ou quelqu'un, généralement pour le transporter. Bête de portage. De dix minutes en dix minutes, on se relayait au portage de la civière (Verne,Enf. cap. Grant, t.2, 1868, p.251).
Empl. abs. Transport à dos d'homme (souvent dans des régions où d'autres moyens ne peuvent être utilisés ou n'existent pas). N'a-t-on pas fait observer d'ailleurs, que le portage est plus vivant que jamais sur les quais de nos ports où travaillent les dockers, sur nos chantiers où des équipes de manoeuvres transportent sur leurs épaules des fardeaux souvent très lourds, dans les régions méditerranéennes ou montagneuses où l'on rencontre même des femmes ployant sous le poids de charges fort pénibles? (Albitreccia,Gds moyens transp., 1931, p.6).Masques striés comme noix sèches, ossatures énormes, corps tendineux et noués, ils étaient faits pour la patience, voûtés par le portage, ramassés pour grimper, pour crocher dans la glace et le roc de leurs pattes griffues (Peyré,Matterhorn, 1939, p.16).
Région. (Canada). Transport à dos d'homme de tout le matériel et de l'embarcation, sur les portions de trajet où la navigation devient impossible. Une vieille Packard y attendait (...) Rédard (...) chaîna les roues; et nous nous y entassâmes tous (...) parmi les sacs des futurs portages (Genevoix,Laframboise, Lac Fou, 1942, p.93):
. Un jour qu'ils faisaient un portage, portant leur canot et leurs marchandises à travers les rochers qui bordent la rivière, un des voyageurs, envoyé aux écoutes sur le haut de la côte, crut entendre un de ces cris aigus ressemblant au sifflement du serpent. G. Lévesque,La Croix du Grand Calumetds L'Écho des Campagnes, vol. 2, 15 nov. 1847, p.2a.
P. méton. Portion de trajet, chemin où se fait ce portage. Harmony, ville nouvellement fondée sur le coude de cette rivière qui se rapproche le plus des eaux de la Delaware, d'où un portage de 19 milles conduit à Stock-Port, autre petite ville (Crèvecoeur,Voyage, t.1, 1801, p.74).Nous avons campé au bout du portage, dit-il, en haut des chutes (Hémon,M. Chapdelaine, 1916, p.46).
2. [En rapport avec des empl. spéc. de porteur]
a) FIN. ,,Prise de participation minoritaire et provisoire qu'opère une banque, généralement par l'intermédiaire d'une filiale, pour permettre à une société par actions de continuer sa croissance`` (Gestion fin. 1982).
b) MÉD. État d'un sujet porteur de germes. Cette vaccination [contre l'hépatite B] a pour but de diminuer ou d'éradiquer le portage chronique du virus chez le jeune enfant (Le Monde, 5 sept. 1979, p.9, col. 3).
B. − [Corresp. à porter11resection II]
1. Rare. Fait de porter quelque chose d'un lieu dans un autre. Frais de portage. [L'apprenti] se détendait dans les courses, les portages (Hamp ds Lar. Lang. fr.).
2. INFORM. ,,Système de distribution des journaux par livraison à domicile`` (cfpj Presse 1982).
C. − [Corresp. à porter12esection I A 2 a β]
1. MAR. Endroit où un cordage, une vergue touche un autre élément du bateau. On a filé du câble de l'ancre, et sa garniture n'est plus au portage de l'écubier (Verne,Île myst., 1874, p.474).
2. MÉCAN. Mise en contact des surfaces de deux pièces. Après avoir mis en place sur l'arbre moteur le volant de transmission, le monteur doit effectuer le portage parfait des différentes fusées de l'arbre dans les coussinets correspondants (Ambroise,Monteur mécan., 1949, p.16).
REM.
Portager, verbe,région. (Canada). Transporter sur son dos (matériel et embarcation) quand toute navigation devient impossible. a) Empl. trans. À quatorze ans, a portageait son canot toute seule (A. Nantel,À la hache, 1932, p.23 ds Richesses Québec 1982, p.1868).b) Empl. abs. Faut tout faire à leur place: monter la tente,... trouver la piste d'un chevreuil, appeler l'orignal et l'débiter après avoir tué, et puis portager pendant des milles, car ils porteraient pas dix livres pour sauver leur vie, et encore moins le canot (H. Bernard,Les jours...,1951,p.25, ds Richesses Québec 1982, p.1868).
Prononc. et Orth.: [pɔ ʀta:ʒ]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1250 «action de porter» (G. Espinas, Vie urbaine de Douai, t.3, p.209 ds Fonds Barbier: portage ... de carbon); b) 1635 «(en Amérique du Nord) partie non navigable d'un cours d'eau» (Relations des Jésuites, éd. Thwaites, t.8, p.74 ds Fichier TLFQ: difficultez [...] des sauts et portages); 1694 «(en Amérique du Nord) action de porter ou de traîner une embarcation par voie de terre» (Corneille); c) 1896 alpin. «action de transporter l'équipement d'un camp à un autre» (Annuaire du Club alpin fr., année 1895, p.96 ds Quem. DDL t.27); d) 1909 «transport à dos d'homme (en partic. dans les pays tropicaux)» (Ch. Gide, Cours d'écon. pol., Paris, Sirey, p.248 ds Doc. DDL); e) 1967 «livraison des journaux à domicile» (Voyenne); 2. 1831 mar. «endroit où une vergue porte sur les haubans et galhaubans» (Will.). Dér. de porter1*; suff. -age*. Fréq. abs. littér.: 42.