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PORTÉ, -ÉE, part. passé, adj. et subst. masc.
I. − Part. passé de porter1*.
II. − Adjectif
A. − [Corresp. à porter11reSection I]
1. [Corresp. à porter11reSection I A 1 a] HÉRALD. Croix portée. Croix latine représentée penchée comme l'était la croix du Christ quand il la portait (Ds Lar. 19e-Lar. Lang. fr.).
2. [Corresp. à porter11reSection I A 1 b β; avec adv. bien/mal] Qui convient, qui est à la mode. Le chapeau haute forme (...) n'est pas de mise pour les dîners à la campagne, si élégants soient-ils, où il doit être remplacé par le chapeau mou, fort bien porté avec le smoking (Proust, Sodome,1922, p.869).P. anal. Dans les alcôves du grand siècle la bosse avait été bien portée; témoin le maréchal de Luxembourg (Hugo, Homme qui rit,t.1, 1869, p.196).
Au fig. Bien/mal considéré. On t'a volé la bienfaisance, elle est maintenant trop mal portée... (Balzac, Cous. Bette,1846, p.297).On se faufile sans se cogner entre le banc et la table, on range devant soi les crayons, porte-plumes, gommes et grattoirs d'un air d'habitude; c'est très bien porté d'ailleurs (Colette, Cl. école,1900, p.208).
Il est bien/mal porté de + inf. Même dans ma France d'autrefois, moins sensible pourtant que celle d'aujourd'hui, il n'était pas mal porté de gâter un peu les enfants (Farrère, Homme qui assass.,1907, p.233).
3. [Corresp. à porter11reSection I B]
a) [En parlant d'un élément placé au-dessus d'un autre qui lui sert de support] Porté sur.Qui repose sur. C'est un petit temple octogone, porté sur des colonnes de granit rouge égyptien (Lamart., Voy. Orient,t.1, 1835, p.160).Leurs calices magnifiques [des lis de mer] étaient portés sur des tiges qui atteignaient plusieurs mètres de longueur (Boule, Conf. géol.,1907, p.110).
b) MOTOCULT. [En parlant d'un outil] Fixé à un véhicule et faisant corps avec lui. La maniabilité de la charrue réversible portée constitue un réel progrès dans la réalisation du labour (Lar. agric.1981, s.v. charrue).
B. − [Corresp. à porter11reSection II]
1. [Corresp. à porter11reSection II A 1 a α]
a) Vieilli, fam. [En parlant d'une pers.] Tout porté. Qui est déjà sur place, qui n'a pas besoin de se déplacer (pour faire quelque chose). Le premier jour nous irions dîner au Palais-Royal afin d'être tout portés au Théâtre-Français (Balzac, Lys,1836, p.15).
b) ARMÉE
α) [En parlant de troupes ou d'armement] Pourvu de véhicules motorisés pour leur déplacement. Troupes portées. Pendant l'opération sur le Fezzan, les troupes du Tchad sont en mesure de couvrir leur flanc gauche à Fort-Lamy par: 1 bataillon d'infanterie portée, 1 compagnie de chars, 1 batterie de 75 portée, 1 batterie de D.C.A. (De Gaulle, Mém. guerre,1954, p.623).
β) Torpille portée. Torpille que l'on allait faire exploser contre un navire en la transportant à proximité de ce navire dans une embarcation. Le 5 octobre 1863, une torpille «portée» contenant 28 kg de poudre noire fait explosion contre la partie centrale de la frégate cuirassée fédérale New-Ironsides, à coque en bois (Ledieu, Cadiat, Nouv. matér. nav.,1899, p.513).
2. Ombre* portée.
3. DR. Peine portée au code. Peine indiquée, prévue. Les auteurs et complices seront punis des peines portées au code de police correctionnelle ou au code pénal, suivant la nature des délits (Loi rel. aux manufactures,1803ds Doc. hist. contemp., p.115).
4. Au fig. [En parlant d'une pers.] Qui a de l'inclinaison, de la disposition pour.
a) Vieilli. Porté pour qqn/qqc.Bien disposé à l'égard de, favorable à. L'Empereur était peu porté pour Kutusoff, et, comme il sentait cependant l'opinion qui l'appelait au commandement, il le créa tout à coup Prince de l'Empire (J. de Maistre, Corresp.,1812, p.201).Oui, je dois, depuis longtemps, une visite à notre voisine, madame de Vercelles... C'est une famille très-portée pour ton élection (Labiche, Gramm.,1867, 9, p.148).
Porté de + subst. exprimant une attitude favorable + pour qqn.Qui manifeste telle attitude à l'égard de quelqu'un. Le comte de Richemont, qui était porté de bonne volonté pour la France (Barante, Hist. ducs de Bourg.,t.4, 1821-24, p.422).Elle a toujours été portée de si bonne intention pour notre maison (Nodier, Fée Miettes,1831, p.84).
b) [En parlant d'une pers. ou de son esprit]
α) Porté à + subst. exprimant une action ou un état/+ inf.Qui manifeste une forte disposition, un fort penchant pour quelque chose. Synon. enclin à.Porté à l'action, à l'amour, à l'indulgence, au mal, au scepticisme; esprit porté à l'étude; porté à boire, à croire que. Vous paraissez, au contraire, porté à l'apoplexie (Flaub.,MmeBovary,t.2, 1857, p.21).À la sainte messe, prendre garde à certains mots que je suis porté à mal prononcer (Dupanloup, Journal,1866, p.272).Parmi les Belges Georges Minne, grave et recueilli, est trop souvent porté à la stylisation (Arts et litt.,1936, p.18-5).
P. anal. [En parlant d'une chose] Les patates, portées à fleurir, s'étaient délayées en une purée grisâtre, peu appétissante (Guèvremont, Survenant,1945, p.156).
β) Porté sur qqc.Qui a un goût très vif pour quelque chose. Porté sur la boisson, sur les femmes. Elle a l'air bien simple, bien honnête, mais pas trop portée sur la conversation (Bernanos, Crime,1935, p.818).Dans vingt-cinq ans, mon père serait un aimable sexagénaire à cheveux blancs, un peu porté sur le whisky et les souvenirs colorés (Sagan, Bonjour tristesse,1954, p.159).Être porté sur la chose. V. chose ex. 20.
γ) Porté vers qqc./qqn.Attiré par quelque chose/quelqu'un. Porté vers les arts plastiques, vers la poésie. Toute sa personne indiquait qu'elle était gourmande et portée vers la satisfaction de nombreuses sensualités (Boylesve, Leçon d'amour,1902, p.71).Certains d'entre nous sont plus portés vers le monde extérieur, d'autres vers le monde intérieur (Delay, Psychol. méd.,1953, p.123).
Porté vers qqn.La famille de Jésus était en général peu portée vers lui (Renan, Vie Jésus,1863, p.160).Jamais le croyant ne se sent aussi fortement porté vers ses coreligionnaires qu'aux époques de persécution (Durkheim, Divis. trav.,1893, p.70).
III. − Subst. masc.
A. − DANSE. Action du danseur qui soulève et porte sa partenaire. Même si elle [la danse sportive] n'a rien de commun avec le rock acrobatique (...) et même si les «portés» sont interdits, sauf chez les professionnels (Le Monde loisirs, 3 nov. 1984, p.III).
B. − Vieilli. Fait ou manière de porter un vêtement, un élément de toilette. (Dict.xixes., Quillet 1965).
Prononc.: [pɔ ʀte]. Étymol. et Hist. 1. 1644 hérald. croix portée (M. de Vulson de La Colombière, La science héroïque..., Paris, p.140); 2. 1763 dessin ombres portées (Encyclop., Planches, t.3 Dessein [sic], p.3a); 3. 1845 porté part. passé subst. «effet produit par un vêtement que l'on porte» (Besch.); 4. 1932 milit. artillerie portée (Lar. 20e, s.v. porter); 1954 dragons portés (De Gaulle, Mém. guerre, p.35); 1962 infanterie portée, troupes portées (Rob.). Part. passé adj. et subst. de porter1*. Fréq. abs. littér.: 5718. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 10574, b) 7636; xxes.: a) 6290, b) 7415.