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PORC, subst. masc.
A. −
1. ZOOL. Animal domestique, de la famille des Suidés, élevé essentiellement pour sa chair, au corps trapu pourvu d'un tissu graisseux abondant, aux membres courts, dont la tête, pourvue d'yeux très petits et de grandes oreilles pointues et parfois tombantes, se termine par un groin. Porc mâle (synon. verrat), porc femelle (synon. truie); porc ladre; élevage de porcs; soies de porc; graisse de porc (synon. saindoux); viande de porc; engraisser, saigner, tuer le porc; étable à porcs. Grands vergers d'amandiers (...) et d'oliviers, sous lesquels paissent de grands troupeaux de porcs et de moutons d'Astrakan (Gide,Journal, 1944, p.261).Ils trouvent les choses, disait mon père, comme les porcs trouvent les truffes (Saint-Exup.,Citad., 1944, p.854):
1. ... Durtal recula, assourdi par des cris affreux, suffoqué par l'ardeur pestilentielle des purins. Tous les porcs se dressaient debout, derrière leur barrière, hurlaient d'allégresse, à la vue du frère. Huysmans,En route, t.2, 1895, p.157.
Rem. Porc est le terme normalement empl. dans la lang. didact. et comm. au lieu de cochon.
2. CHASSE, vieilli. Porc (sauvage). Sanglier. (Dict.xixeet xxes.).
3. P. anal., vx. Porc marin. Marsouin ou lamantin (d'apr. Baudr. Pêches 1827).
B. − P. méton.
1. Viande de porc. Côtelette, échine, filet, jarret, pâté de porc; émincés, grillades, rôti de porc; langue, pied de porc; pâté de foie de porc; porc fumé. Il choisissait pour elle (...) dans le rôti de porc la tranche la plus rissolée (A. France,Vie fleur, 1922, p.488).Du boeuf ou du porc rôti, accompagné de légumes variés (Ambrière,Gdes vac., 1946, p.327).On a été manger des côtes de porc dans un bistro de la troisième Avenue (Beauvoir,Mandarins, 1954, p.439).
Porc frais. Viande de porc fraîchement tué, ni salée ni fumée. D'après Dumas, c'est une tranche de porc frais ou de mouton rôtie sur le gril (Gdes heures cuis. fr.,Éluard-Valette, 1964, p.238).
Porc salé. Viande de porc conservée au saloir un certain temps. Synon. salé, petit salé; anton. porc frais.Il mordait dans un morceau de pain et de porc salé (Malègue,Augustin, t.2, 1933, p.249).
Loc. adj. Pur porc. Qui ne contient que de la viande de porc. Rillettes pur porc. Saucisson pur porc à cuire (I. Kohler,La Cuis. lorr., 1974, p.65).
2. TANN., PEAUSS. Peau brute de porc; cuir obtenu à partir de la peau de porc (d'apr. Rama 1973). Porte-feuille en porc.
En partic. Grain porc. ,,Imitation de l'aspect de la peau de porc, obtenue par l'impression sur divers supports`` (Rama 1973).
C. − P. anal., fam. Personne dont la saleté, le comportement physique, l'attitude morale ou intellectuelle suscite un profond dégoût. Synon. cochon, fumier, ordure.Être un porc. Jouant (...) la passion de sa femme qu'il pelote, comme ce porc de Granville, et qu'il n'a fait que tromper avec les servantes (Goncourt,Journal, 1858, p.538).Depuis le jour où Luzzati était entré dans la maison, elle l'avait pris en grippe. Entre nous, elle l'appelait toujours «le vieux porc» (Martin du G.,Confid. afric., 1931, p.1123):
2. Tous cependant, pour recevoir la manne, prenaient les poses les plus distinguées. Des porcs à binocle feignaient que le moindre chuchotement dans la salle leur gâchât leur extase. Montherl.,J. filles, 1936, p.1043.
D. − MÉTALL., SIDÉR. Scorie retenant une portion de minerai qui n'est pas entré en fusion après la première fonte. (Dict.xixeet xxes.).
Prononc. et Orth.: [pɔ:ʀ]. Homon. pore, port. Att. ds Ac. dep. 1694. Vieilli Land. 1834, Nod. 1844 (devant voyelle ou à la pause): [pɔ ʀk]; DG [pɔ ʀk], vieilli [pɔ:ʀ]; Passy 1914 [pɔ:ʀ] ou [pɔ ʀk]. Mais Fér. 1768, Fér. Crit. t.3 1788, Gattel 1841, Besch. 1845, Littré, uniquement [pɔ:ʀ]. Selon Rouss.-Lacl. 1927, p.172, on tend à réintroduire [k] final dans le mot. Selon Mart. Comment prononce 1913, p.215, [pɔ:ʀ] désigne la viande, [pɔ ʀk] l'animal: ,,Même au pluriel (...) mais surtout au singulier et plus encore si l'on prend le mot au figuré dans un sens injurieux``. Ces distinctions une dernière fois ds Barbeau-Rodhe 1930. Une trace pourtant encore ds Martinet-Walter 1973: 1/17 [pɔ ʀk] comme insulte. À l'époque mod. comparez porc [pɔ:ʀ] avec arsenic, avec, échec(s), etc. où [k] final l'a emporté. Voir G. Straka ds Trav. Ling. Litt. Strasbourg t.19 no1 1981, p.238). [k] final se prononce dans porc-épic. Étymol. et Hist.1. 1100 «mammifère domestique» (Roland, éd. J. Bédier, 2591); 2. 1155 «viande de cet animal» char de por (Wace, Brut, 11482 ds T.-L.); p.ell. porc (Palsgr., p.256); 1538 porc salé (Est.); 1688 porc frais (Rich. t.2); 3. 1170 «sanglier» (Wace, Rou, 3epart., 10532, éd. A. J. Holden); 4. 1209 fig. et par injure «homme sale» (Reclus de Molliens, Miserere, CLVII, 11, éd. A. G. Van Hamel). Empr. au lat. porcus «porc, cochon, pourceau». À l'origine porcus désignait le porc domestique tandis que sus était le terme générique désignant le porc sauvage et domestique «sanglier, laie» et «porc, truie» (a donné le fr. dial. du Bourbonnais suie «truie», FEW t.12, p.466b); porcus étant un mot plein et de déclinaison régulière a éliminé sus (Ern.-Meillet, s.v. sus). Fréq. abs. littér.: 529. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 443, b) 1127; xxes.: a) 735, b) 825. Bbg. Lenoble-Pinson (M.). Le Lang. de la chasse. Bruxelles, 1977, p.156, 163, 165, 166, 334, 356.