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POMMELÉ, -ÉE, adj.
A. − [En parlant de la robe d'un cheval] Couvert de taches rondes grises et blanches. Jument pommelée. L'artiste qui a créé cette petite merveille s'est appliqué à représenter des chevaux gris pommelés couverts de riches harnachements en cuir rouge (D'Allemagne, Hist. jouets, 1902, p.75).
Empl. subst. masc. Celui montant la bête rouge, celui montant le gros pommelé (Adam, Enf. Aust., 1902, p.45).
P. anal. La Femme endormie [par Renoir] est une paysanne (...). Elle dort avec une conviction naïve, et le chat pommelé qu'elle tient en son giron dort selon le même rythme (Mauclair, Maîtres impressionn., 1923, p.136).
P. plaisant. Le duc Sanseverina-Taxis, joli petit vieillard (...), gris pommelé, bien poli, bien propre (Stendhal, Chartreuse, 1839, p.100).
B. − [En parlant du ciel] Qui est couvert de petits nuages ronds. Le plus souvent un ciel gris pommelé comme les percherons qui passaient, recouvrait avec une douce tristesse le faubourg tranquille (A. France, Servien, 1882, p.9).Au-dessus de nous, un ciel pommelé; à droite et à gauche, des saules et des frênes cachant à moitié des prairies (Green, Journal, 1947, p.103).
Proverbe. Temps pommelé et femme fardée ne sont pas de longue durée. ,,Quand le ciel est pommelé, le temps ne tarde pas à changer; le teint d'une femme qui se farde perd rapidement sa fraîcheur`` (Nouv. Lar. ill.; dict. xixeet xxes.).
P. méton. [En parlant des nuages eux-mêmes] Qui sont petits et ronds. Le soleil couché n'emportait pas la lumière du ciel presque blanc, à petites nues pommelées (Colette, Chatte, 1933, p.122).
P. anal. Dont l'aspect fait penser au ciel pommelé. Après avoir passé la Puerta del Sol (...) l'on découvre la Véga pommelée et zébrée d'arbres et de cultures qui doivent leur fraîcheur au système d'irrigation introduit par les Mores (Gautier, Tra los montes, 1843, p.139):
. Lorsque l'équilibre est atteint, on retire rapidement la glace du four et on la soumet à un violent courant d'air, soit perpendiculairement, soit tangentiellement sur les deux faces. Lorsque le jet est perpendiculaire, les points d'impact sont marqués par des irisations légères qui donnent à la surface un aspect pommelé... Cl. Duval, Verre, 1966, p.95.
ÉBÉN. [En parlant de l'aspect que donnent à la surface d'un bois les ondulations du fil] Qui ,,comporte des ensembles de zones arrondies, plus ou moins espacées`` (Métro 1975). Il y a surtout des acajous aux veines tourmentées, d'un excellent effet décoratif (moirés, ronceux, flammés, pommelés (...)) (Viaux, Meuble Fr., 1962, p.129).
Prononc.: [pɔmle]. Étymol. et Hist. A. 1. Ca 1165 «couvert de taches rondes grises et blanches (de la robe d'un cheval)» (Benoît de Ste-Maure, Troie, 6241 ds T.-L.); 1611 pommeler «devenir pommelé» (Cotgr.); 1694 se pommeler (Ac.); 2. 1611 temps pommelé «où le ciel est parsemé de petits nuages ressemblant à autant de taches» (Cotgr.); 1680 ciel pommelé (Rich.); 1694 (en parlant du ciel) se pommeler (Ac.). B. 1556 pommeler «s'arrondir en pomme» (Ronsard, Nouv. Continuation des Amours, Chanson ds OEuvres, éd. P. Laumonier, t.7, p.285: Près de ton tétin qui pommelle), empl. bien att. au xvies., Hug., très rare jusqu'à 1890, Claudel, Tête d'or, 2epart., p.99; 1863 en parlant de choux (Gautier, Fracasse, p.3). Dér. de pomme*; suff. -elé (-el, -eau* et -é*), qui, considéré comme dés. de part. passé, a donné naissance à une conjug. L'a. fr. pomelé «muni d'un pommeau» (1230 baston pomelé; Gaidon, 27 ds T.-L.) est dér. de pomel, pommeau*; suff. -é*. Fréq. abs. littér.: 67. Bbg. Gall. 1955, p.422, 459. _Gohin 1903, p.232.