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* Dans l'article "PLAFONNER,, verbe"
PLAFONNER, verbe
I. − Empl. trans.
A. − BÂT. [Le compl. d'obj. désigne un lieu] Garnir d'un plafond. Le gentilhomme avait récemment fait plafonner toutes les pièces qui composaient son appartement de réception au rez-de-chaussée (Balzac, Autre ét. femme, 1842, p.428).En général [les] dortoirs [des monastères] n'étaient pas plafonnés, et la charpente y était apparente (Lenoir, Archit. monast., 1856, p.362):
. ... un couloir (...) qui n'a pas plus d'un mètre cinquante de hauteur. Si on cesse de se plier et de marcher les genoux fléchis, on se heurte violemment la tête aux madriers qui plafonnent l'abri... Barbusse, Feu, 1916, p.305.
B. − PEINT. [Le compl. d'obj. désigne un tableau, une figure] Peindre en raccourci sur un plafond de manière à ce que d'en bas la perspective soit bonne. Le Plafond d'Homère est un beau tableau qui plafonne mal (Baudel.,Salon, 1846, p.123).Les peintures plafonnent dans la coupole, s'étalent dans la nef (Taine,Voy. Ital., t.1, 1866, p.115).Les raccourcis, par leur variété même, deviendront bizarres jusqu'à l'extravagance. C'est ce qui arrive dans les peintures où l'artiste a fait plafonner ses figures, c'est-à-dire les a représentées vues de bas en haut (Ch. Blanc, Gramm. arts dessin, 1876, p.583).
C. − Au fig. Plafonner les salaires. Soumettre les salaires à une limite. Dans trois entreprises françaises où les salaires des cadres ont été plafonnés −et parfois même réduits (Le Point, 5 janv. 1976, p.56).
II. − Empl. intrans.
A. − PEINT. [Le suj. désigne une peinture] Être peint en trompe-l'oeil, sur un plafond, de manière à ce que du bas la perspective soit bonne.
B. − [Corresp. à plafond II]
1. [Le suj. désigne un avion] Atteindre l'altitude maxima. On lui confia un avion qui plafonnait à cinq mille deux cents mètres (Saint-Exup., Terre hommes, 1939, p.155).
2. [Le suj. désigne (la vitesse d')un engin automobile] Atteindre la vitesse maxima. En 1849, une nouvelle venue prit place sur les réseaux et produisit tout de suite des performances stupéfiantes: alors que la vitesse plafonnait jusqu'alors à 50 à l'heure, il fallut en France, en 1853, un arrêté ministériel pour interdire de dépasser le 120! (P. Rousseau, Hist. techn. et invent., 1967, p.268).
3. Au fig. Atteindre son maximum, ne plus progresser.
[Le suj. désigne une pers.] «Produisez davantage et vous gagnerez plus» ont dit pendant des années aux agriculteurs leurs «conseillers de gestion». Aujourd'hui aux plus évolués ils déclarent: «Vous plafonnez. Il n'est plus question pour vous de progresser techniquement: vos charges s'accroîtraient» (Le Monde, 28 janv. 1960ds Gilb. 1980).
[Le suj. désigne un inanimé] En nous, hommes (...) l'évolution biologique plafonne (Teilhard de Ch., Phénom. hum., 1955, p.339).La production d'articles chaussants et de vêtements imperméables en caoutchouc plafonne depuis quelques années et même diminue (Industr. fr. caoutch., 1965, p.46).
REM.
Plafonnade, subst. fém.,hapax. C'est l'éternel plafond décoratif (...). C'est une page harmonieuse et claire, pleine de pastiches des anciens maîtres de l'Italie; mais c'est, malgré tout, supérieur aux autres plafonnades apprêtées par les artisans chargés d'accomplir de semblables tâches (Huysmans, Art mod., 1883, p.209).
Prononc. et Orth.: [plafɔne], (il) plafonne [plafɔn]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist.I. Trans. 1. 1669 part. passé «pourvu d'un plafond (en plâtre)» (Doc. ds Nouvelles archives de l'art français, 1922, p.6 ds IGLF); 2. 1690 platfonner «garnir (une pièce) d'un plafond en plâtre» (Fur.). II. Intrans. 1. 1733 peint. (Dubos, Réflexions crit. sur la poés. et la peint., t.2, p.179); 2. a) 1886 part. prés. fig. «qui atteint un maximum» (Bloy, Désesp., p.20); b) 1916 aviat. (Musidora, Pigeon vole! ds Fantasio, 1 août d'apr. Esn. Poilu, s.v. plafond); c) 1951 écon. (Esprit, no4, avr., p.637 ds Quem. DDL t.22). Dér. de plafond*; dés. -er. Fréq. abs. littér.: 41.
DÉR. 1.
Plafonnage, subst. masc.Action de plafonner (supra I A); résultat de cette action. Le plafonnage de cet appontement a coûté cher (Ac.).P. anal. Des fosses creusées dans le sol, au-dessus un plafonnage de branches et d'herbes (Verne, Île myst., 1874, p.197). [plafɔna:ʒ]. Att. ds Ac. dep. 1835. 1reattest. 1835 plafonnage d'un appartement (Ac.); de plafonner, suff. -age*.
2.
Plafonnement, subst. masc.a) Peint. Perspective spécifique à une figure peinte sur un plafond, aux objets vus de dessous. Toute peinture étrangère à cette école [hollandaise] du plafonnement, de l'enveloppe aérienne, de l'effet lointain, est une image qui paraît plate et posée à fleur de toile (Fromentin, Maîtres autrefois, 1876, p.172).b) Au fig. Action de fixer une valeur maxima; fait d'atteindre un seuil qui ne peut être dépassé. Le président du conseil d'administration des Houillères espère que le plafonnement de l'endettement des Houillères de Lorraine obtenu en 1964 sera maintenu (Le Monde, 22 juill. 1965, p.13, col. 2). [plafɔnmɑ ̃]. 1resattest. a) 1874 (F. Chaulnes ds J.O., 28 oct., p.7248, 1recol. d'apr. Littré Suppl. 1877), b) 1962 fig. (Rob.); de plafonner, suff. -ment1*.
3.
Plafonneur, subst. masc.,bât. Ouvrier qui exécute les plafonds de plâtre. Il écoutait les rapports des architectes (...); puis, établi sur une chaise, à considérer les plafonneurs ou les raboteurs de parquets, il se laissait dévorer de poussière (Bourges, Crépusc. dieux, 1884, p.95).Des hommes les mettaient [les déchets] en sacs pour les plafonneurs. Ces courtes pailles duveteuses lient en effet le mortier, et font adhérer aux murailles les crépis de plâtre ou de chaux (Van der Meersch, Empreinte dieu, 1936, p.208). [plafɔnoe:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1835. 1reattest. 1797 (Restaut, Traité de l'orth. fr.: plafoneur); de plafonner, suff. -eur2*.
BBG.Quem. DDL t.16, 20.