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PIMENTER, verbe trans.
A. − Assaisonner avec des piments ou, plus généralement, des épices ou des herbes aromatiques. Synon. épicer, poivrer, relever.Pimenter un plat, une sauce. Et puis, réellement, cette ravigote pour accommoder les basses viandes n'avait aucune raison d'être à l'atelier. −Les hommes n'étaient rien moins que des délicats. Ils ne se privaient guère des bâfres pimentées de ciboulette et d'ail (Huysmans,Soeurs Vatard, 1879, p.55).
Part. passé en empl. adj. Nous faisons escale au café Ebro où nous venons de temps à autre tout exprès pour manger de savoureuses omelettes aux champignons et des écrevisses pimentées à point, avec ce vin blanc capiteux qui porte si bien son nom de diamante (T'Serstevens,Itinér. esp., 1963, p.322).
B. − Au fig. Rendre plus piquant, plus savoureux, assaisonner légèrement en apportant une touche d'originalité et de charme. Synon. agrémenter, relever.Une femme, c'est indispensable dans un canot. Indispensable parce que (...) ça amuse, ça distrait, ça pimente, et ça fait décor avec une ombrelle rouge glissant sur les berges vertes (Maupass.,Contes et nouv., t.1, Mouche, 1890, p.1340).Et une pointe de canaillerie faubourienne pimentait insensiblement l'amusement de ce qu'il disait (Courteline,Ronds-de-cuir, 1893, 4etabl., p.138).
Part. passé en empl. adj. Rendu piquant par un caractère libre, égrillard, licencieux. Synon. épicé, leste, osé, salé.On vous vante la douceur, la pureté d'une vierge, mais après cela on sent que quelque chose de plus pimenté vous plairait mieux et on lui conseille de se montrer plus hardie (Proust,Prisonn., 1922, p.65).Tout se passa-t-il comme le raconte Jean-Jacques qui, une fois de plus, ne résiste pas à la tentation d'écrire un conte un peu pimenté à la façon du temps? (Guéhenno,Jean-Jacques, 1948, p.220):
. Ma femme a toujours eu la parole libre, et avant d'en faire ma compagne légitime nous avions souvent de ces conversations un peu pimentées, permises d'ailleurs avec les veuves, qui ont gardé le goût du piment dans la bouche. Maupass.,Contes et nouv., Moy. Roger, 1885, p.994.
Prononc. et Orth.: [pimɑ ̃te], (il) pimente [-mɑ ̃:t]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1. 1825 coulis d'écrevisses fortement pimenté (Brillat-Sav., Physiol. goût, p.330); 2. 1862 fig. fable pimentée (Sainte-Beuve, Nouv. lundis, t.4, p.69). Dér. de piment*; dés. -er. Fréq. abs. littér.: 30.