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PILLARD, -ARDE, subst. et adj.
I. − Substantif
A. − Personne qui se livre au pillage. Les peuples purement pasteurs n'ont été de tout tems, et ne sont encore aujourd'hui, que des hordes de brigands et de pillards (Cabanis,Rapp. phys. et mor., t.2, 1808, p.124).Les soldats étrangers qui s'y trouvèrent furent reçus à merci, et le duc fit pendre les Français qui s'étaient mis dans ces compagnies de pillards (Barante,Hist. ducs Bourg., t.1, 1821-24, p.112):
. Il avait foncé, volé les camps, pillé les voitures allemandes. Puis la fréquentation des fonceurs, des pillards et des voyous l'avait gangrené. Au fond, il était un peu victime de son héroïsme. Et il y en avait beaucoup comme lui. Van der Meersch,Invas. 14, 1935, p.168.
P. anal. Les pillards et les parasites sont expulsés ou massacrés, les rues sont balayées, et la ruche retentit doucement et monotonement de ce chant bienheureux et si particulier qui est le chant intime de la présence royale (Maeterl.,Vie abeilles, 1901, p.59).
B. − P. anal. Plagiaire. Les grands auteurs sont de grands pillards, et de mèche en quelque sorte avec les volés pour garder le secret de leurs pilleries (Arnoux,Calendr. Fl., 1946, p.330).
C. − Région. (Provence), vieilli. Aide-berger. Il entra, en qualité d'aide-berger, de pillard, selon l'expression cévenole, à la borde des Quatre Chemins (Fabre,Barnabé, 1875, p.148).
II. − Adjectif
A. − Qui se livre au pillage. Sur le rivage s'amoncelaient des tas de blé, de doura, de riz, vers lesquels s'abattaient des bandes d'oiseaux pillards (Du Camp,Nil, 1854, p.63).N'empêche que le bon Dieu, qui ne laisse rien perdre, les enrôle pour les grandes occasions, comme le roi enrôlait des reîtres, des suisses: soldats indisciplinés, pillards et paillards, mais qui ne boudaient pas au feu (Vogüé,Morts, 1899, p.390).Dans les champs, malgré les cris des enfants juchés sur de légers miradors, les singes pillards venaient manger les premières graines d'arachide (Tharaud,Randonnée Samba Diouf, 1922, p.27).
B. − Qui prédispose ou est prédisposé au pillage. Le caractère pillard des peuples nomades, le caractère perfide et cruel des peuples chasseurs, enfin, le caractère plus doux des agriculteurs, des commerçans, des artisans industrieux, dont l'aisance et le bien-être sont plus assurés, se rapportent entièrement à la nature des soins respectifs auxquels ils se livrent, au genre de mouvemens que ces soins exigent (CabanisRapp. phys. et mor., t.2, 1808, p.209).
C. − CHASSE. Chien pillard. Chien qui force l'arrêt. (Dict. xixeet xxes.).
REM.
Pillarder, verbe intrans.Piller çà et là. Ils nous suivraient et ne feraient que nous embarrasser et pillarder autour de nous (Sand,Beaux MM. Bois-Doré, t.2, 1857, p.118).
Prononc. et Orth.: [pija:ʀ], fém. [-aʀd]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. xives. pillart (Roman d'Appollonius, éd. C. B. Lewis, p.10, ligne 9); 2. 1655 chien pillart «chien querelleur» (R. de Salnove, La Vénerie royale, éd. G. Tilander, p.24); 1903 «chien qui force l'arrêt» (Nouv. Lar. ill.). Dér. de piller*; suff. -ard*. Fréq. abs. littér.: 154. Bbg. Dub. Pol. 1962, p.375.