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PIGNADE, subst. fém.
Région. (Sud-Ouest). Forêt de pins, notamment de pins maritimes. Les pignades (bois de pins) de futaie n'étaient guère plus gaies que les surettes (bois de liéges). Ces troncs lisses et tous semblables, (...) cette ombre impénétrable, ces blessures d'où pleurait la résine, c'était à donner le spleen (Sand, Hist. vie, t.4, 1855, p.36).
REM.
Pignada, subst. masc. ou fém.,synon.Le résinier endure une autre privation. Il lui est interdit d'allumer du feu. La moindre étincelle embrase le pignada. (...) la forêt dévorée s'écroule, dans un grondement continu, en exhalant une haleine consumante (Pesquidoux, Chez nous, 1921, p.123).Le volume moyen des peuplements résineux se trouve abaissé par l'état nécessairement clair de la pignada landaise (Forêt fr., 1955, p.11).
Prononc.: [piɳad]. Étymol. et Hist. 1. 1679 pignada dans un texte fr. (Arch. Gir., 23, 210 ds R. Ling. rom. t.20 1956, 83), attest. isolée; 1902 (A. Thomas ds Mél. Léonce Couture, Toulouse, p.265, note 10); 2. 1855 pignade (Sand, loc. cit.). 1 empr. au gasc. pignada, masc. (1679 dans un texte fr., loc. cit.), dér. en -are (cf. A. Thomas, loc. cit. et Ronjat t.3, § 695) d'un représentant du lat. pineus «de pin» (A. Thomas, loc. cit.; FEW t.8, p.520b); 2 francisation maladroite du gasc., v. A. Thomas, loc. cit. Bbg. Thomas (A.) Nouv. Essais 1904, p.283.