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PIERROT2, subst. masc.
[P. allus. à Pierrot, personnage de théâtre et de pantomime naïf et rêveur, vêtu de blanc et au visage enfariné] Masque travesti en pierrot. Un des pierrots était à ses côtés. Son long vêtement blanc tranchait sur le fond obscur de la salle. À son loup de velours noir, elle reconnut celui qui tout à l'heure, de la rue, l'avait regardée avec tant de persistance (Reider, MlleVallantin,1862, p.49).Vêtue de noir, mais avec de la poudre au visage et une collerette qui lui donne l'air d'un pierrot coupable (Alain-Fournier, Meaulnes,1913, p.338).
P. ext., vieilli et péj.
Naïf, sot; individu quelconque. Synon. bonhomme, quidam, type.Il a fait la tête ahurie et épanouie d'un pierrot regardant un bain de femmes par une fente (Goncourt, Journal,1860, p.799).Quel est ce pierrot? demanda-t-elle à Passavant, qui l'avait fait asseoir et s'était assis auprès d'elle (Gide, Faux-monn.,1925, p.1169).
Empl. adj. L'air toujours un peu pierrot, elle voltige avec nous, coupe les bandes de travers, se trompe (Colette, Cl. école,1900, p.263).
Arg. milit., vieilli. Bleu; soldat qui n'est pas encore un ancien. Quant aux pierrots, aux pauvres bleus fraîchement débarqués du patelin natal, qu'il se faisait un plaisir d'ahurir sous une grêle ininterrompue de corvées et de punitions, ils en venaient à s'entre-regarder, tout pâles, les dents serrées, sans une parole (Courteline, Train 8 h 47,1888, 1repart., 2, p.21).
P. méton., HIST. DU COST.
Collerette à grands plis. Vous m'attacherez mon pierrot (...). J'aurais bien mis une tournure, mais à quoi bon? (A. Ricard, 1820ds Larch. 1858, p.649).
Corsage de femme dont le dos est terminé par deux très petits pans relevés. La courtisane est toute blanche, un fichu de gaze autour du cou, et habillée d'un pierrot blanc aux petites basques retroussées et sans manches, et noué lâchement par de larges rubans d'un violet pâle (E. de Goncourt, Mais. artiste,t.2, 1881, p.49).
P. anal., arg., vieilli. Verre de vin blanc. Asphyxier, étouffer un pierrot. Boire un verre de vin blanc. J'étais-t-allé à la barrière des Deux-Moulins, histoire d'asphyxier le pierrot (La Correctionnelle,1844ds Larch. 1872).
Prononc. et Orth. V. pierrot1. Étymol. et Hist. 1. 1691 nom d'un personnage de la Comédie italienne, ici p. compar. (Racine, Lettre à Boileau, 3 avr. ds OEuvres, éd. P. Mesnard, t.7, p.15: On choisit pour cela huit compagnies de grenadiers, tant du régiment du Roi que d'autres régiments, qui tous méprisent fort les soldats des gardes, qu'ils appellent des Pierrots [en it. ds le texte; d'apr. l'éd., ibid., note 3, ce surnom était dû à la couleur gris-blanc de l'uniforme des gardes]); 1721 (Trév.); 2. 1748 mode, nom donné à un corsage de femme (Arr. du parl. de Rouen, in Stat. des merciers de Rouen, éd. 1764, p.369 ds Fonds Barbier); 1820 «collerette à grands plis» (A. Ricard ds Larch. 1858); 3. 1844 arg. «verre de vin blanc» (La Correctionnelle ds Larch. 1872: asphyxier le pierrot); 4. 1862 «personnage niais» (Larchey, Excentr. lang.). Transpos. du prénom Pierrot (cf. pierrot1), peut-être sous l'infl. de l'ital. Pedrolino, att. dep. 1584 (B. Rossi d'apr. DEI), comme nom d'un personnage de la Commedia dell'arte (Bl.-W.1-5). Fréq. abs. littér.: 133. Bbg. Quem. DDL t.1.