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PHONOGRAPHE, subst. masc.
A. − Vieilli. Appareil qui enregistre et reproduit les sons et les voix par un procédé purement mécanique; p.méton., appareil qui reproduit les sons. J'entends ce disque pour la dernière fois: il est très vieux (...). Madeleine va le déposer sur le plateau du phonographe, il va tourner; dans les rainures l'aiguille d'acier va se mettre à sauter et à grincer et puis, quand elles l'auront guidée, en spirale, jusqu'au centre du disque, ce sera fini (Sartre, Nausée, 1938, p.217).Edison (...) fixait à son phonographe les tâches suivantes: la dictée du courrier dans les bureaux, la fabrication de disques pour les aveugles, l'enseignement de l'élocution et des langues, la reproduction de la musique (Disque Fr., 1963, p.7):
. Les méthodes expérimentales d'inscription graphique des sons ont inspiré la découverte par Edison en 1877 du principe du phonographe, lequel est en réalité l'inverse de ce que l'étymologie reconnaît dans ce terme. Le phonographe enregistre, mais restitue ensuite les sons et devient un grammophone. Hist. gén. sc., t.3, vol. 1, 1961, p.200.
B. − LING., vx et rare. Celui qui décrit les voix et les sons grammaticalement. La prétention des phonographes de supprimer l'a devant l'expression nasale in (comme dans gain) (Collin, Observations sur la réforme orthographique, Avallon, 1873, p.14 ds Littré).
REM. 1.
Phono, subst. masc.,abrév. usuelle de phonographe et p.ext., tout appareil reproducteur de sons (électrophone, tourne-disque, etc.). Le phonographe ou, comme on disait avec mépris, le «phono» devint aussitôt un article de bazar, un instrument de musique populacier, une sorte de piano du pauvre (Arts et litt., 1935, p.88-6).
2.
Phonographier, verbe trans.,vx et rare. Enregistrer des sons au moyen d'un phonographe. Le courrier étant phonographié, le disque est sorti de l'appareil, envoyé à la correspondance qui le place sur une machine identique avec diaphragme parleur (Pethoud, Organ. industr. et comm., 1931, p.186).
Prononc. et Orth.: [fɔnɔgʀaf]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist.1. 1844 gramm. «celui qui transcrit la prononciation des mots» (Nod., p.VI); 2. 1878 phys. «appareil servant à enregistrer et à reproduire les sons de la voix humaine» (Lar. 19eSuppl.). Formé des élém. phon(o)-* et -graphe*; au sens 2 le mot a désigné, à l'orig., l'appareil inventé par Thomas A. Edison en 1877 (brevet du 30 juill.), v. NED. Le mot avait été créé une première fois, avant l'invention de l'appareil, en 1864: Je m'amusais, dormant éveillé il y a quelque quinze ans, à écrire (...) qu'il ne fallait défier l'homme de rien et qu'il se trouverait un de ces matins quelqu'un pour nous apporter le Daguerréotype du sonle phonographe, −quelque chose comme une boîte dans laquelle se fixeraient et se retiendraient les mélodies, ainsi que la chambre noire surprend et fixe les images (Nadar, Mém. du Géant, p.271 ds Quem. DDL t.12). Fréq. abs. littér.: 122. Bbg. Chicoyne (L.). Du Phonographe au pick-up. Meta. 1972, t.17, pp.169-171. _Dauzat Ling. fr. 1946, p.10. _Gall. 1955, p.150, 266, 548. _Quem. DDL t.23 (s.v. phono).