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PESSIMISME, subst. masc.
Anton. optimisme.
A. −
1. Disposition d'esprit qui consiste à ne voir que le mauvais côté des choses, à trouver que tout va ou va aller mal. Pessimisme foncier, fondamental, noir, radical. Telle chanson, comme la Mal mariée, révèle le pessimisme résigné de gens qui sentent que la vie est mauvaise, et mauvaise sans remède (Gourmont, Esthét. lang. fr., 1899, p.272).Mon pessimisme, ma vue très noire du monde et de la vie (Green, Journal, 1949, p.249):
1. Si je déclare que l'oeuvre du mal trouve toujours des aliments, des concours, des complicités, ne va pas t'imaginer que je succombe au pessimisme. Certaines bonnes oeuvres rassemblent aussi des adhésions, je ne l'oublie pas. Duhamel, Maîtres, 1937, p.136.
2. Croyance à l'issue, au dénouement défavorable d'une situation inquiétante, embarrassante. Envisager avec pessimisme l'avenir du livre (Civilis. écr., 1939, p.18-6).L'évolution (...) rapide de la maladie va confirmer l'extrême pessimisme du médecin (Quillet Méd.1965, p.151).
B. − PHILOS. Pessimisme (radical). Doctrine selon laquelle dans le monde le mal l'emporte sur le bien, la souffrance sur le plaisir. Trois manières de regarder l'histoire: le pessimisme, quand on part de l'idéal; l'optimisme, quand on contemple à reculons; l'héroïsme, quand on songe que tout progrès coûte des flots de sang et de larmes (Amiel, Journal int., 1ermars 1869 ds Foulq.1971).Wagner (...) parvenu à mi-route du pessimisme radical de Schopenhauer et de l'optimisme tragique de Nietzsche, laissait la religion et la morale au peuple et livrait l'art aux âmes fortes (Faure, Espr. formes, 1927, p.280):
2. ... le christianisme est un pessimisme radical, en ce qu'il nous enseigne à désespérer du seul monde dont nous soyons sûrs qu'il existe, pour nous inviter à mettre notre espoir en un autre dont on ne sait s'il existera jamais. Gilson, Espr. philos. médiév., 1931, p.111.
Prononc. et Orth.: [pesimism̭]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1. 1759 «disposition d'esprit qui porte à prendre les choses du mauvais côté, à être persuadé qu'elles tourneront mal» (L'Observateur littéraire, III, 12 ds Fonds Barbier); 1794 (Desmoulins ds Vx Cordelier, p.202); 2. 1819 philos. (Boiste). Formé, comme contraire de optimisme, sur le lat. pessimus, superl. de malus «mauvais». Fréq. abs. littér.: 364. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 9, b) 63; xxes.: a) 1307, b) 718.