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PERSÉCUTION, subst. fém.
A. −
1. Action de tourmenter quelqu'un par des traitements injustes et cruels. On ne pouvait essayer de se venger sans être sûr d'être rossé. Ces petites persécutions physiques étaient encore la moindre chose (Michelet, Mémor., 1822, p.203).Toute calomnie est une persécution, toute injure est un attentat contre lesquels les lois de tout pays doivent une protection impartiale à chacun et à tous (Sand, Hist. vie, t.3, 1855, p.330):
1. Au martyre physique s'ajoutait la sourde persécution de ses camarades. Après deux mois de patience et de douceur, elle ne les avait pas encore désarmées. C'étaient des mots blessants, des inventions cruelles... Zola, Bonh. dames, 1883, p.504.
En partic. Mesures injustes et cruelles à l'encontre de quelqu'un pour des motifs idéologiques, raciaux, politiques ou religieux. Le père Archange (...) après avoir fui de bonne heure son pays pour cause de persécution religieuse, s'était venu faire capucin en France (Sainte-Beuve, Port-Royal, t.1, 1840, p.188):
2. ... les conclusions des récentes recherches de Hahn auxquelles elle n'avait pas pu prendre part, ayant dû, en raison des persécutions raciales, se réfugier en Suède au printemps de 1938. Goldschmidt, Avent. atom., 1962, p.23.
2. PSYCHIATRIE, vieilli. Délire de persécution; folie, manie de la persécution. ,,Forme de délire (...) dans lequel le sujet se croit attaqué dans son bonheur, ses intérêts, sa santé et même son existence, soit par des personnages réels, soit par des forces imaginaires`` (Piéron 1973). Tu as l'air drôlement fatigué ces temps-ci. Tu donnes un dîner, et tu oublies d'inviter les gens, tu oublies de préparer le repas. Maintenant te voilà en train de construire un délire de persécution (Beauvoir, Mandarins, 1954, p.414).V. aussi paranoïa, ex. de Freud.
B. − P. exagér. Action d'importuner quelqu'un avec insistance. Je suis en butte à une vraie persécution de la part d'un banquier de Barcelone, nommé Daniel Grant (Goncourt, Journal, 1895, p.852).
Prononc. et Orth.: [pε ʀsekysjɔ ̃]. Ac. 1694 et 1718: -se-; dep. 1740: -sé-. Étymol. et Hist.1. 1130-40 «poursuite injuste et violente (pour cause religieuse)» (Wace, Vie de Sainte Marguerite, éd. E. A. Francis, 68); 2. 1306 «danger, calamité» (Joinville, éd. N. L. Corbett, 322, p.149); 3. 1688 «importunité continuelle» (Rich. t.2); 4. 1852, févr. delire de persécutions (E. C. Lasègue ds Arch. gén. de méd., pp.129-150). Empr. au lat. chrét. persecutio «persécution contre les chrétiens», dér. de persequor (v. persécuteur). Fréq. abs. littér.: 866. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 2038, b) 1428; xxes.: a) 925, b) 621.