| PENDULAIRE, adj. A. − MÉCAN. Qui est relatif au pendule. Les oscillations électriques doivent donc se ralentir comme les oscillations pendulaires, elles doivent être amorties, diminuer d'amplitude et finalement s'arrêter (H. Poincaré, Théorie Maxwell, 1899, p.22).Les séismographes sont généralement du type pendulaire, soit horizontal, soit vertical. La masse oscillante est en principe très grande et, par inertie, ne participe que peu à l'ébranlement du sol, lequel agit directement sur son support (Hist. gén. sc., t.3, vol. 2, 1964, p.459). ♦ Mouvement pendulaire. Mouvement du pendule oscillant autour de sa position d'équilibre et dont l'élongation est une fonction sinusoïdale. Si la pierre était attachée à une corde et descendait par mouvement pendulaire, elle remonterait naturellement parce que grâce à la corde, l'ordre d'ensemble des mouvements de ses molécules serait conservé (Ruyer, Cybern., 1954, p.163).Une infinité de pendules fonctionnent dans les machines et dans la nature. Tous les mouvements vibratoires (son, ultra-son, lumière, ondes électromagnétiques, vagues, vent, mouvements des astres, etc.) sont assimilables à des mouvements pendulaires plus ou moins parfaits (Quillet1965, s.v. pendule).P. anal., ALPIN. Assez facilement, j'arrive à la base de la fissure, puis faisant un mouvement pendulaire, je réussis à atteindre le couloir pierreux (La Montagne, no12, nov.-déc. 1930, p.353 ds Quem. DDL t.27). B. − P. anal. ou au fig. 1. [En parlant d'un mouvement physique ou moral] Qui s'effectue suivant un va-et-vient, qui est comparable au mouvement du pendule par sa régularité, ses alternances, sa périodicité. La souplesse, la force et l'adaptabilité des membres inférieurs, dont les oscillations pendulaires déterminent la marche et la course, n'ont jamais été égalées par nos machines, qui utilisent seulement le principe de la roue (Carrel, L'Homme, 1935, p.113).La pensée religieuse procède souvent selon un mouvement pendulaire; plus d'une fois, son équilibre se situe à égale distance de deux positions extrêmes, qu'elle a éprouvées successivement sans pouvoir se tenir à aucune d'elles ni en sacrifier aucune (Philos., Relig., 1957, p.36-2): . La monotonie est ce qu'il y a de plus beau ou de plus affreux. De plus beau si c'est un reflet de l'éternité. De plus affreux si c'est l'indice d'une perpétuité sans changement. Temps dépassé ou temps stérilisé. Le cercle est le symbole de la belle monotonie, l'oscillation pendulaire de la monotonie atroce.
S. Weil, Pesanteur, 1943, p.179. 2. Spécialement a) CARDIOL. Rythme pendulaire. ,,Rythme des bruits du coeur du foetus, qui sont tous deux égaux`` (Lar. encyclop.). Synon. rythme foetal*. b) PATHOL. Démarche pendulaire. Démarche de certains malades paraplégiques dont le corps oscille d'avant en arrière en prenant appui sur des béquilles. [Dans certaines polynévrites avec paraplégie] ces modifications de la force segmentaire des membres entraînent des troubles évidents de la marche: selon les cas, elle peut être raide ou sautillante ou encore en gallinacée ou encore au maximum pendulaire, c'est-à-dire que le malade ne peut se déplacer qu'avec des béquilles (Quillet, Méd.1965, p.330). c) SOCIOL. Migration pendulaire. ,,Déplacement quotidien entre le domicile et le lieu du travail et vice-versa`` (Lar. encyclop. Suppl. 1968). Prononc. et Orth.: [pɑ
̃dylε:ʀ]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist.1. 1867 «qui est propre au pendule» oscillation pendulaire (M. Faye, Sur la loi de la rotation superficielle du soleil ds Cr. de l'Ac. des sc., t.64, 211: la tache n'a d'autre mouvement propre que son oscillation pendulaire en latitude); 2. p.anal. a) 1874 mécan. mouvement pendulaire (Lar. 19e); b) 1928 méd. rythme pendulaire (Teissier, Esmein ds Nouv. Traité Méd. fasc. 2, p.594); c) 1932 pathol. démarche pendulaire (Lar. 20e); d) 1968 migration pendulaire (Lar. encyclop. Suppl.). Dér. de pendule1*; suff. -aire1*. Fréq. abs. littér.: 16. |