| ![]() ![]() ![]() ![]() PATINER3, verbe trans. Vx et littér. Caresser de manière prolongée, tendrement, sensuellement le corps de quelqu'un ou d'un animal. Ces chairs autrefois satinées Par des mains d'amants patinées Sont maintenant ratatinées Sur le squelette raccourci (Pommier, Enfer,1853, p.103).Tiens bon, va! la coque a deux bords... On sait patiner ça! comme on fait d'une amante (Corbière, Amours jaunes,1873, p.209).M. de Coëtquidan jouissait d'un grand prestige auprès des chats. Il savait les caresser à la naissance de la queue, entre les pattes, etc., toute une façon de patiner les chats qui n'est guère connue que des célibataires. Il les rendait fous (Montherl., Célibataires,1934, p.739).Prononc. et Orth.: [patine], (il) patine [patin]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist.1. 1408 «manipuler, manier» (Doc. ds Gdf. Compl.); 2. 1628 «caresser indiscrètement (une femme)» (Sorel, Polyandre, I, 58 ds Brunot t.3, p.213). Dér. de patte1*; suff. -iner*. DÉR. Patineur, subst. masc.,vx. ,,Celui qui patine, manie indiscrètement, attouche avec trop de liberté`` (Littré). Synon. fam. peloteur.− [patinoe:ʀ]. Att. ds Ac. 1694-1878. − 1resattest. a) adj. 1651 [éd.] «qui prend des libertés avec les femmes» (Scarron, Roman comique, p.73), b) subst. 1659 [éd.] (Id., Epître chagrine à Mgr. le mareschal d'Albret, p.13); de patiner3, suff. -eur2*. STAT. −Patiner1, 2 et 3. Fréq. abs. littér.: 63. |