| ![]() ![]() ![]() ![]() PATINÉ, -ÉE, part. passé et adj. I. − Part. passé de patiner2*. II. − Empl. adj. A. − Qui est recouvert d'une patine naturelle ou artificielle. Bahut, vieil or, tableau patiné. Je t'offrirais bien ces deux pauvres icones qui sont certainement de la meilleure époque du couvent de Troïtza... Regarde comme elles sont belles, et vieilles, et patinées (G. Leroux, Roul. tsar,1912, p.152).Il s'agit d'obtenir ce ton chaud, patiné, rose pourpre de la pièce bien cuite (Pesquidoux, Chez nous,1923, p.201).[Les grilles] sont sobres comme la matière dont elles sont forgées. Même dorées −ce qui est rare, et de quel vieil or usé, patiné, d'armure ancienne ou de cuir cordouan! (T'Serstevens, Itinér. esp.,1933, p.100). − Empl. subst. masc. sing. à valeur de neutre. Et je ne sais pas beaucoup d'endroits où la simple salade de pommes de terre est faite ainsi de pommes de terre ayant la fermeté de boutons d'ivoire japonais, le patiné de ces petites cuillers d'ivoire avec lesquelles les Chinoises versent l'eau sur le poisson qu'elles viennent de pêcher (Proust, Temps retr.,1922, p.712). B. − P. anal. Qui a l'aspect de la patine. L'aumônier du bataillon (...), qui, sous le casque, avec ses traits patinés et sa barbe longue, ressemble plus à un croisé qu'à un moine (Bordeaux, Fort de Vaux,1916, p.62).Sa large figure à barbe courte, son crâne chauve et patiné (Arnoux, Crimes innoc.,1952, p.7). Prononc.: [patine]. Fréq. abs. littér.: 42. |