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PATERNEL, -ELLE, adj. et subst. masc.
I. − Adjectif
A. −
1. Qui appartient au père, qui concerne le père.
[En parlant de choses concr. ou abstr.] Champ, toit paternel; biens, conseils, devoirs, droits paternels; autorité, bénédiction, maison paternelle. Il fallait que, dès le lendemain, il commençât ses leçons d'aquarelle, sans attendre l'autorisation paternelle (Larbaud, F. Marquez, 1911, p.170).Elle avait dû reprendre sa place dans la maison, mendier le pardon paternel avec un front d'airain (Bernanos, Soleil Satan, 1926, p.94):
1. ... cela se succédait, derrière les rangs de platanes, le champ de la foule (...) ses bébés établis sur les épaules paternelles ou dans les bras des mères... Adam, Enf. Aust., 1902, p.14.
[En parlant d'un sentiment, d'un (aspect du) comportement] Amour, regard, sentiment paternel; soins paternels; bonté, indulgence, sollicitude, tendresse paternelle. La mort de son fils brisa son coeur paternel (Chateaubr., Mém., t.1, 1848, p.510).À l'accent misérable de cette petite voix, Mr Ancelot sentit un mouvement de sa tripe paternelle (Aymé, Travelingue, 1941, p.150).
En partic. Propre à Dieu le Père. C'est l'amour, la charité paternelle de Dieu pour nous qui fait toute cette oeuvre (Dupanloup, Journal, 1873, p.347).La providence paternelle de Dieu à l'égard des hommes et la confiance filiale de ceux-ci en la bonté infinie du père céleste (Théol. cath.t.4, 11920, p.1017).
2. [En parlant d'un homme, de son attitude, de son comportement] Qui rappelle la conduite d'un père, qui manifeste une grande bonté, une grande bienveillance. Il me mit une main sur l'épaule d'une façon paternelle (Vigny, Serv. et grand. milit., 1835, p.174).[Le docteur] s'exprimait doucement, paternel, tranquille, gentil (Mauriac, Plongées, 1938, p.40):
2. Je hais les imbéciles, mais je hais encore davantage ceux qui font des fautes malgré les soins paternels dont on les entoure. Balzac, Début vie, 1862, p.469.
Paternel pour, envers (qqn).J'avais toujours entendu vanter l'obligeance de Charles Nodier, et surtout sa bonté toute paternelle pour la jeunesse (Dumas père, Comment je devins aut. dram., 1833, introd., p.23).Le comte Michele avait (...) présenté ses hommages au propriétaire de Torano toujours bon et paternel pour lui (Jouve, Paulina, 1925, p.91).
B. − PSYCHOL., PSYCHANAL. Qui concerne le père. Image paternelle. Deux fixations et deux complexes sont possibles de la part de l'enfant à l'égard du père et de la mère, un complexe paternel et un complexe maternel (Mounier, Traité caract., 1946, p.97).Souvent la motivation inconsciente de l'art est le désir de charmer l'autorité ou le groupe humain sur lesquels l'artiste a fait un transfert paternel (Choisy, Psychanal., 1950, p.66).
C. −
1. Qui vient du père, du côté du père.
a) [En parlant de choses] Héritage paternel, succession paternelle; ligne, filiation paternelle. Il tient de son ascendance paternelle certaines façons rustiques et de la gaucherie (Duhamel, Confess. min., 1920, p.180).
b) [En parlant de pers.] Cousin, grand-père, oncle paternel, du côté paternel; famille, grand-mère paternelle; grands-parents paternels. Il se trouve que le village de Nesles-La-Vallée est la patrie de vos ancêtres paternels (Duhamel, Suzanne, 1941, p.94).
2. DR. Puissance* paternelle.
II. − Subst. masc. sing., pop. et fam. Père. Synon. pater (fam.).Papa exige que tu rentres et te pardonne. (...) −Il peut courir, le paternel, avec son pardon. Je ne retournerai pas à Sérianne (Aragon, Beaux quart., 1936, p.361).Mon paternel lui avait mis au point un procédé de photographie en couleurs (Cendrars, Bourlinguer, 1948, p.110).
REM. 1.
Paternage, subst. masc.,néol. [Formé sur le modèle de maternage] Fait pour un père de donner des soins (biberons, promenade, etc.) à son enfant en bas-âge, pour aider son épouse. Aujourd'hui, on leur dit [aux pères]: Assistez à la naissance de votre enfant, occupez-vous en dès les premiers jours. Les pères tiennent ainsi un nouveau rôle: qualifié de «paternage» lors d'un récent congrès (Femme pratique, févr. 1978, p.57, col. 1).Affectivité, tendresse, maternage, paternage, des valeurs que les hommes commencent à découvrir eux aussi (Le Pèlerin, 1ermars 1981, no5126, p.25, col. 1).
2.
Paternaliser, verbe trans.,rare. Donner un caractère faussement paternel ou paternaliste à (un sentiment, un comportement). Empl. pronom. passif. Devenir faussement paternel ou paternaliste. Le vieux redevient respectueux des avis de sa femme. Il sent l'écurie. La fausse camaraderie, qu'il avait cru bon d'adopter au départ, se paternalise de plus en plus (H. Bazin, Vipère, 1948, p.161).
3.
Paternalité, subst. fém.,hapax. Particularité paternelle. Je lui trouve l'air spirituel, mais c'est peut-être une paternalité (J. de Maistre, Corresp., t.2, 1806-07, p.262).
4.
Paterner, verbe intrans.Jouer son rôle de père dans les fonctions interchangeables avec celles de la mère. Stéphane Dichev médite: «N'attribuons pas à un sexe un rôle exclusif. Maternité ne signifie pas appropriation. Je demande à paterner» (L'Express,27 sept. 1980,p.150, col. 1.).
Prononc. et Orth.: [patε ʀnεl]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist.A. Adj. fin xiies. «de son père» (Brut de Munich, 2390 ds T.-L.). B. Subst. 1880 «père» (Larch. Suppl., p.96). Formé sur le lat. paternus (v. paterne) comme le lat. médiév. paternalis (v. paternalisme); suff. -el (v. -al). Fréq. abs. littér.: 1769. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 3428, b) 2714; xxes.: a) 2254, b) 1786.