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PASTEL1, subst. masc.
A. − BOT. Plante dicotylédone, herbacée, crucifère, des régions tempérées, dont la tige et les feuilles fournissent une matière colorante bleue, cultivée autrefois comme plante tinctoriale ou fourragère. Synon. guède, isatis:
. Une gamme infinie de colorants dérivés de la houille s'offrait déjà aux teinturiers, il y a trente ans. Mais en contrepartie, le Comtat-Venaissin avait abandonné la culture de la garance; le pastel ne fleurissait plus aux environs de Mirepoix, de Lavaur ou de Castelnaudary... E. Schneider, Charbon, 1945, p.307.
B. − P. méton.
1. INDUSTR. DES COLORANTS. Matière colorante bleue fournie par cette plante. On disait que les tissus étaient teints au pastel ou au pastel double, suivant qu'ils étaient passés, une ou plusieurs fois dans la cuve de guède (Havard1890, p.139).Les colorants, tous naturels, −indigo, campêche, garance, pastel, −étaient encore produits en petites quantités alors que l'industrie textile en réclamait toujours davantage (Lesourd, Gérard, Hist. écon., 1966, p.355).
2. Bleu de pastel ou, en appos., bleu pastel. Nuance de bleu (clair, tendre) de ce colorant. V. également pastel2C.Sa robe est bleu pastel ornée de boutons en émail camaïeu (Toulet, Nane, 1905, p.132).Sa tête [d'un oiseau] est brune. Les plumes du dos sont d'un tendre bleu de pastel; tout le dessous du corps est bleu clair; les ailes vont de ce même bleu tendre au bleu le plus sombre (Gide, Voy. Congo, 1927, p.836).
Prononc. et Orth.: [pastεl]. Att. ds Ac. dep. 1694; en 1762, 1798 en tant que synon. de guède. Étymol. et Hist.1. 1393 subst. synon. de guède (doc. 25 avr. ds G. Espinas, La Vie urbaine de Douai au Moyen-Âge, t.4, p.685); 2. 1632 adj. «de la couleur bleue que donne la teinture au pastel» (Inventaire des biens d'African de Bassompierre, éd. Gaspard ds Mém. de la Sté d'archéol. lorr., 1867, p.316). Empr. au langued. pastel, att. au sens 1 dep. le xiiie-xives. (Évangile de l'Enfant Jésus ds Appel, p.48; v. aussi Levy (E.) Prov.), dér. de pasta (pâte*) parce que cette plante était réduite en pâte avant de servir à teindre. V. FEW t.7, p.746b et 750a, note 9.