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PASSEMENTERIE, subst. fém.
A. −
1. Au sing. Ensemble des ouvrages de fil (généralement d'or ou de soie) servant à orner les vêtements, en particulier les équipements militaires et les vêtements sacerdotaux, certaines pièces de mobilier et, autrefois, les voitures de maître, les automobiles, les voitures de chemin de fer. Passementerie de coton, de laine, de fils d'argent; passementerie en macramé. Le long de la galerie Michodière, la mercerie et la passementerie, les articles de Paris et les rubans, jetaient des reflets de coteaux éloignés, l'éclair blanc des boutons de nacre, des bronzes argentés et des perles (Zola, Bonh. dames, 1883, p.796).Mon grand-oncle (...) finit par amasser, en pratiquant le commerce de la passementerie, une petite fortune (Duhamel, Notaire Havre, 1933, p.13):
1. Cette période [le second Empire] (...) marque le triomphe du «goût tapissier»; (...) il n'y a pas un coin d'appartement où il n'y a pas de tissu: rideaux, portières, tables juponnées (...). Cette profusion de tissus entraîne une profusion de passementerie; (...) les rampes d'escaliers étaient elles-mêmes festonnées et frangées. R. Heutte, Le Livre de la passementerie, 1972, p.83.
[Suivi d'un adj. ou d'un compl. prép. de, pour indiquant une spécialité de cet ensemble] Passementerie religieuse; passementerie de mode, de/pour voiture, pour meubles. La passementerie militaire est le genre le plus classique; elle comprend surtout des galons tissés ou tressés, des épaulettes, dragonnes, torsades et brandebourgs (H. Baret, Manuel de rubanerie, passementerie et lacet, 1924, p.52).[Suivi d'un compl. prép.de indiquant la matière principale d'une catégorie d'ouvrages] V. aiguillette ex. 3.
2. Au sing. et au plur. Pièce(s) particulière(s) de passementerie. Passementeries Napoléon III. Il plongeait [du regard] dans l'intérieur de la voiture, tendue de reps bleu, avec des passementeries et des effilés de soie (Flaub., Éduc. sent., t.1, 1869, p.27).Les épingles de jais, les multiples passementeries, les rubans, les volants, les jabots, les collerettes, les fleurs de soie faisaient rêver d'élégances raffinées (R. Sabatier, Les Allumettes suédoises, Paris, Le Livre de poche, 1984 [1969], p.14):
2. ... en entrant dans la salle à manger, le baron ne put s'empêcher de faire manier à Esther l'étoffe des rideaux de croisée, drapée avec une abondance royale, doublée en moire blanche et garnie d'une passementerie digne du corsage d'une princesse portugaise. Balzac, Splend. et mis., 1844, p.252.
P. métaph. Lasse, résignée, occupée pour plusieurs heures encore à sa tâche immémoriale, la grise journée filait sa passementerie de nacre (Proust, Guermantes 2, 1921, p.350).
B. − Fabrication et commerce de ces ouvrages. La cousine, nommée Bette par abréviation, devenue ouvrière en passementerie d'or et d'argent (Balzac, Cous. Bette, 1846, p.28).La passementerie est un art très ancien. On trouve dans les tombeaux des Pharaons maints ouvrages de passementerie d'or (Lar. comm.1930).
Prononc. et Orth.: [pasmɑ ̃tʀi], [pɑ-]. V. passeport. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist.1. 1539 «toutes les sortes de passements que l'on emploie pour les vêtements, l'ameublement» (Doc. ds Mém. de la Sté d'hist. de Paris et de l'Île-de-France, t.23, p.244); rare aux xviie-xviiies., puis dep. le xixes. 1831 (Balzac, Peau chagr., p.209); 2. 1669 «industrie et commerce des passements» (Widerhold All.-fr.); puis dep. 1765 (Encyclop. t.12). Dér. de passement*; suff. -erie*. Fréq. abs. littér.: 52. Bbg. Quem. DDL t.16.