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PASCALIEN, -IENNE, adj.
A. − [En parlant d'une chose]
1. De Pascal; relatif ou propre à Pascal. Génie, univers pascalien; apologétique, géométrie pascalienne. C'est une erreur, et une caricature de la finesse pascalienne, que d'afficher vis-à-vis de la vérité un scepticisme élégant, de tenir la balance égale entre toutes les thèses (Gds cour. pensée math., 1948, p.337).En extension comme en compréhension le problème posé par le passé humain se révèle d'une structure doublement et indéfiniment complexe: on pourrait transposer à l'objet de l'histoire le thème pascalien du double infini (Marrou, Connaiss. hist., 1954, p.58).V. apologétique ex. 5.
2. Qui est dans la manière de Pascal, qui est conforme à ses idées, à son esprit. Ce qu'on appelle roman d'aventures, et qui n'est qu'un enchevêtrement factice de circonstances, peut bien nous divertir, au sens pascalien du mot, c'est-à-dire nous détourner de nous-mêmes (Mauriac, Le Roman, 1928, p.110 ds Quem. DDL t.7).Issu d'ancêtres jansénistes, il [Édouard Estaunié] fait entrer dans le roman un courant pascalien (Arts et litt., 1936, p.38-6):
. Un curieux livre m'a été prêté ces jours-ci (...). Ce sont des portraits de saints presque tous confrontés avec des masques mortuaires qui corroborent, ou infirment, le témoignage de la peinture. Dans l'ensemble, ces masques sont d'une beauté que je ne puis définir autrement qu'en la nommant pascalienne... Green, Journal, 1943, p.275.
B. − [En parlant d'une pers.] Partisan de Pascal. Faut-il s'étonner que la pleine possession de la vérité catholique nous permette aujourd'hui d'être plus pascaliens que Pascal? (Bremond, Hist. sent. relig., t.4, 1920, p.383).
REM. 1.
Pascalisant, subst. masc.Celui qui s'adonne à l'étude de Pascal ou dont la pensée et les écrits sont influencés par Pascal. «Feu», un subtil pascalisant, Dom Pastourel, s'efforce d'atténuer la fulguration de ce mot (Bremond, Hist. sent. relig., t.4, 1920, p.367).En ce moment, c'était ce Schopenhauer banalisé qui ruisselle dans la littérature, mêlé aux souvenirs du Deus absconditus, cher aux pascalisants (Malègue, Augustin, t.2, 1933, p.315).
2.
Pascaliser, verbe intrans.S'adonner à la lecture, à l'étude de Pascal. Il ne se plaisait qu'à la lecture de Pascal et de Montesquieu. Il aimait à pascaliser, comme il disait lui-même (Chênedollé, Journal, 1832, p.146).[Chênedollé] aimait à pascaliser, comme il disait lui-même. Il nous a volé ce mot-là, à nous qui prétendons presque avoir inventé Pascal aujourd'hui (Sainte-Beuve, Chateaubr., t.2, 1860, p.193).
3.
Pascalisme, subst. masc.a) Ensemble des théories et des études de Pascal. Il ne l'est pas moins [légitime] (...) de voir en Pascal le père du modernisme et du romantisme religieux, l'ancêtre des philosophies de l'action et de l'intuition. Au reste, pascalisme, bergsonisme, ne sont-ils pas des synonymes pour MM. Sorel et Berth? (Massis, Jugements, 1923, p.287).b) Caractère pascalien d'une pensée, d'une philosophie. Posidonius [dans ce Dialogue] prend de plus en plus une position d'agnosticisme; il refuse à Lucrèce ses comparaisons «éblouissantes» (...). Le mouvement est analogue à celui qui terminait le 1erentretien (...), mais il a perdu de son pascalisme provocant (R. Navesin Voltaire, Dialogues philosophiques, éd. 1966, p.480, note ds Quem. DDL t.7).
Prononc.: [paskaljε ̃], fém. [-jεn]. Étymol. et Hist.1. 1909 «relatif à Pascal» (F. Mentré, in Bull. de la Société fr. de philosophie, août, 253 ds Quem. DDL t.12); 2. 1920 «qui est partisan de Pascal» (Bremond, loc. cit.). Dér. du nom de Blaise Pascal (v. pascal2); suff. -ien*. Fréq. abs. littér.: 68. Bbg. Laugesen (A. T.). Mots dérivés de noms d'auteurs. R. rom. 1974, t.9, no2, p.258.