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PAROXYSTE, subst. masc. et adj.
I. − Substantif
A. − HIST. DE LA LITT. [À propos du mouvement des Jeunes-France] Écrivain qui recherche le maximum d'intensité expressive. Ainsi en va-t-il des écoles diverses qui se sont succédé depuis le romantisme. Qu'il s'agisse du symbolisme ou de l'unanimisme, des paroxystes ou des surréalistes, il n'en est pas une qui ne nous frappe aujourd'hui par ses manies verbales (Paulhan, Fleurs Tarbes, 1941, p.82).
B. − Péj. Personne qui manifeste dans son caractère, dans sa conduite, une tendance aux excès. Je ne suis ni un anxieux, ni un paroxyste, ni un impulsif, ni un surmené. Je suis parfaitement sain (Morand, Homme pressé, 1941, p.13):
. ... sous la pointe de vanité qu'il mettait à se proclamer paroxyste, il l'était (...) [étant] jeune, nerveux et artiste (...) et bien de son temps (...) [où la vie] se passe à courir de crise en crise... Richepin, MmeAndré, 1879, p.188.
II. − Adj. [En parlant d'une chose] Où se manifestent des excès. Mais sa luxuriance d'imagination [de D'Annunzio] l'a sans cesse détourné vers les détails extérieurs qui n'influent pas sur la marche du drame. Sa psychologie, toujours emphatique et paroxyste, est incohérente (Rivière, Corresp.[avec Alain-Fournier], 1907, p.203).
Prononc.: [paʀ ɔksist]. Étymol. et Hist. A. Subst. 1866 «écrivain qui recherche le maximum d'intensité expressive» (Gautier in Moniteur universel, 17 sept. ds Littré). B. Adj. 1868 «qui s'exprime avec une très grande intensité» (Id., Charles Baudelaire, Portraits et souvenirs littéraires, p.253 ds Fr. mod. t.14, 1946, p.225). Mot créé par N. Roqueplan, d'apr. Th. Gautier (1872, Hist. romant., 65: le mot paroxyste empl. pour la première fois par Nestor Roqueplan, semble avoir été inventé à l'intention de Philothée [O'Neddy]); dér. de paroxysme*; suff. -iste*.