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PAREMENT, subst. masc.
A. − Ce qui orne, pare, sert à orner, à parer. Vaste maison de poupée, blanche avec des volets verts qui font comme des parements à la façade (Green,Journal,1941, p.119).
1. Parement d'autel. Étoffe brodée, ornée, qui voile la partie antérieure de l'autel. Les ornements sacerdotaux foisonnent; ici, l'on rencontre des parements d'autel en drap vermeil, des courtines de soie émeraude (Huysmans,Là-bas,t.1, 1891, p.77).Elle priait, jeûnait, méditait saint Dorothée, et, pour divertissement, brodait des parements d'autel (A. France,Vie littér.,t.4, 1892, p.342).
2. Domaine vestimentaire
a) HIST. Étoffe riche ou voyante qui ornait autrefois le bas des manches des habits d'hommes ou les devants d'habits d'hommes ou de femmes. L'habit rouge était juste; il me gênait sous les bras, et le parement des manches arrivait assez loin de mes poignets; mais la broderie faisait bien (About,Roi mont.,1857, p.288).Un habit bleu à parements rouges (A. France,Dieux ont soif,1912, p.18):
. On voit deux petits garçons portant le costume de la fin du dix-huitième siècle: (...) l'autre, qui devait être un aristocrate, possède un grand col de lingerie plissée, un superbe gilet vert fermé par trois boutons et une petite veste courte à parements... D'Allemagne,Hist. jouets,1902, p.120.
b) Souvent vieilli. Retroussis ornant le bas des manches des vêtements d'hommes. Le père Rouault, un chapeau de soie neuf sur la tête et les parements de son habit noir lui couvrant les mains jusqu'aux ongles, donnait le bras à Madame Bovary mère (Flaub.,MmeBovary, t.1, 1857, p.30).
c) De nos jours. Garniture ou galon, parfois de même tissu, ornant le devant d'un vêtement. Elle avait sur elle une espèce de robe-peignoir en satin crème, dont les parements et les revers étaient en velours du même ton (E. de Goncourt,Faustin,1882, p.148).
B. − TECHNOLOGIE
1. MAÇONNERIE
a) Surface apparente d'un ouvrage, d'un mur, constituée d'un revêtement, le plus souvent de pierres de taille. Le parement amont sera simplement protégé contre l'action de l'eau et des vagues par un (...) perré d'enrochement de 1m d'épaisseur environ déversé sur le remblai (Thaller,Houille blanche,1952, p.46).
b) Surface d'une pierre qui doit apparaître du côté extérieur du mur. Pierres calcaires tendres (...). Elles se taillent facilement et leur parement a l'avantage de durcir à l'air (Bourde,Trav. publ.,1928, p.83).
2. MENUIS. Partie extérieure et apparente d'un ouvrage de menuiserie et comportant souvent des façons, des moulures. Porte à un/deux parement(s). La porte, de bois massif, et dont le parement était découpé en losanges, était ornée et consolidée par de larges clous rivés à tête ronde (Borel,Champavert,1833, p.132).
3. PONTS ET CHAUSSÉES
a) Parement de pavés. Grosses pierres ou gros quartiers de grès formant la bordure d'un chemin pavé. Du côté de la chaussée, le parement de la bordure reçoit un fruit légèrement supérieur à la pente transversale de la chaussée (Bourde,Trav. publ.,1929, p.135).
b) Face supérieure du pavé sur laquelle on pose le pied. Parement d'un pavé. (Dict.xixeet xxes.).
Prononc. et Orth.: [paʀmɑ ̃]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist.1. Fin ixes. au plur. parures (Eulalie, 7 ds Henry Chrestomathie, p.3: Ne por or ned argent ne paramenz) −ca 1485 (Myst. du V. Testament, éd. J. de Rothschild, 25051); 2. 1176-81 paremant «ce qui sert à orner» (Chrétien de Troyes, Chevalier lion, éd. M. Roques, 2343); 1388 espée de parement (Arch. Nord, B 20168, no156085, fo7 vo); 3. a) 1318 «pièce d'étoffe précieuse servant à décorer la partie antérieure des autels» (d'apr. FEW t.7, p.628a); 1327 parement d'autel (Ducs de Bourgogne, éd. L. de Laborde, t.3, 4); b) 1577 «pièce d'étoffe qui orne un vêtement» (Ordonn. sur la police de la ville d'Issoudun ds Mém. de la Sté des Antiquaires du Centre, t.10, p.199); 4. 1409-10 «revêtement consistant en de grosses pierres de taille dont un édifice est revêtu» (Trésor des Chartes du Comté de Rethel, II, 598, 30 ds Morlet, p.241). Dér. de parer1*; suff. -ment1*. Cf. le lat. médiév. paramentum «costume sacerdotal» (951 ds Nierm.). Fréq. abs. littér.: 77.
DÉR.
Parementer, verbe trans.[Corresp.à parement B] Revêtir un mur d'un parement. Les constructeurs, pendant le Moyen Âge, avaient adopté un excellent moyen pour empêcher les murs du sous-sol d'être pénétrés par l'humidité; ils parementaient ces murs extérieurement de hautes et belles assises, avec autant de soin que ceux en élévation (...). Les pleurs produits par les terrassements n'avaient point de prise sur ces parements, glissaient le long de leur surface et ne pénétraient pas les maçonneries (Viollet-Le-Duc, Archit.,1872, p.24).Part. passé en empl. adj. Mur parementé. ,,Par opposition à mur brut, lorsque les moellons qui composent cette maçonnerie sont unis et posés d'aplomb sur ligne`` (Chabat 1881). [paʀmɑ ̃te], (il) paremente [paʀmɑ ̃:t]. 1resattest. 1558 n. st. parementé «pourvu d'ornement (robe)» (Inventaire ds Jacques Cartier, éd. F. Joüon des Longrais, p.103), v. aussi Hug., 1769 parementer (Garsault, Art du tailleur, chap.9, p.28), puis 1842 (Ac. Compl.: parementer. construct. Faire un parement; unir une surface); de parement, dés. -er.
BBG. −Archit. 1972, p.51. _Duch. Beauté. 1960, p.90.