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PARALYSANT, -ANTE, part. prés. et adj.
I. − Part. prés. de paralyser*
II. − Adjectif
A. − PATHOL. Qui entraîne la paralysie. Sciatique paralysante. C'est le lychen, une forme de goutte paralysante qui n'attaque que les mandarins et les coolies, ceux qui ont été privés de tout et ceux qui ont abusé de tout (Cendrars, Bourlinguer, 1948, p.354).
B. − P. ext. Qui provoque une immobilisation passagère par l'effet d'une cause émotionnelle ou physique. Torpeur, peur, terreur paralysante. Jusqu'à hier ils ont donné signes de vie, et les scaphandriers qui, périlleusement, à travers la tempête et par un froid paralysant, descendirent jusqu'à eux, communiquaient par des coups frappés contre la coque (Gide, Journal, 1927, p.864).C'était la même horreur paralysante, bien différente de la peur, une horreur toute-puissante avant même que l'esprit ne l'eût jugée (Malraux, Cond. hum., 1933, p.390).
C. − P. anal. Qui a pour effet d'empêcher le fonctionnement d'un système, d'une organisation. Grève paralysante. Nous repousserons a priori tous les systèmes de renforcement des contrôles extérieurs, lesquels sont à la fois illusoires et paralysants (Pineau, S.N.C.F. et transp., 1950, p.154).
D. − Au fig.
1. [En parlant d'une pers., de son comportement, de ses affects] Qui rend impossible l'exercice d'une fonction intellectuelle, l'extériorisation d'un sentiment, qui réduit à l'impuissance. Tout se passe comme si la vie psychique se sentait entravée par certaines obsessions, pénibles ou interdites, ou même simplement paralysantes du fait de leur importance excessive (Huyghe, Dialog. avec visible, 1955, p.377).L'élan de la parole, son écoulement nourri et huilé par le débit emportent les obstacles, noient et dissolvent les scrupules paralysants (Arnoux, Roi, 1956, p.35).
Empl. subst. La liberté d'esprit (...) peut demeurer indéfiniment progressive, s'accompagnant (...) d'une création continue de pensée, trouvant dans l'exercice de l'esprit critique lui-même non pas jamais un paralysant mais un stimulant (Du Bos, Journal, 1924, p.29).
2. [En parlant d'un système de pensée, intellectuel ou moral] Qui entrave l'essor, empêche le fonctionnement. Cette orientation des idées montre cependant le désir de libérer l'art décoratif de la recherche paralysante de la nouveauté (Arts et litt., 1935, p.84-6).Dans la plupart des travaux ethnologiques −même ceux qui se sont le plus largement dégagés de présupposés classiques paralysants −la dimension historique fait défaut (Traité sociol., 1968, p.440).
Prononc.: [paʀalizɑ ̃], fém. [-ɑ ̃:t]. Fréq. abs. littér.: 57.