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PANTELER, verbe intrans.
A. − [Le suj. désigne une pers. ou un animal] Haleter, avoir une respiration courte et saccadée. Panteler de soif, de peur. Elle traînait ses pas, haletait, pantelait, soufflait (Chateaubr., Mém., t.1, 1848, p.309).La bête ne geignait pas. Elle pantelait en silence, couchée ainsi qu'un homme, et sa robuste poitrine fauve, ses cuisses blondes, ses pattes rousses, restaient immobiles (Adam, Enf. Aust., 1902, p.77).
[P. méton., le suj. désigne la voix, le cri d'un animal] Se faire entendre dans un halètement. Le hennissement d'un cheval mourant pantelait sous les étoiles (Genevoix, Boue, 1921, p.204).
B. − [Le suj. désigne le corps ou une partie du corps] Palpiter, être animé de mouvements convulsifs, frémir. Il se fatigua de souiller des chairs qui pantelaient et il aima les morts (Huysmans, Là-bas, t.2, 1891, p.15).Le village (...) saura qu'il existe Le jour où, pénétrée par l'effort des cerveaux, La matière sera comme un immense oiseau Dont le corps transpercé pantelle au bout des flèches (Romains, Vie unan., 1908, p.228).Mais elle tremblait, son cou pantelait (La Varende, Tourmente, 1948, p.56).
Prononc. et Orth.: [pɑ ̃t(ə)le], (il) pantelle [-εl]. Att. ds Ac. dep. 1694. Conjug. v. jeter. Étymol. et Hist. 1. 1561 «haleter» (XVIII Histoires tragiques, trad. Belle-Forest, 553 d'apr. H. Vaganay ds Rom. Forsch. t.32, p.120); 2. a) 1604 pantelant «qui est en proie à une vive émotion» (Montchrestien, La Cartaginoise, éd. L. Petit de Julleville, p.123); b) 1762 chair pantelante (Rousseau, Émile, éd. Ch. Wirtz, II ds OEuvres compl., Gallimard, 1964, t.4, p.412). Réfection de l'a. fr. pantoiser (v. pantois) par substitution du suff. -eler* très usité en fr. à la finale -oiser qui est rare; cf. aussi au xvies. pantoier «haleter» (1554, Loys Le Caron, Poés., fo28 vods Gdf.). Fréq. abs. littér.: 15.