| ![]() ![]() ![]() ![]() PANNE5, subst. fém. Bande de nuages au-dessus de l'horizon. L'espace s'était dégagé de ses nuées; il n'y traînait plus que de grandes pannes blanches et molles, entre lesquelles s'approfondissaient des trous sombres, piquetés d'étoiles (Genevoix, Raboliot, 1925, p.55):. La grande panne de nuages, qui s'était condensée à l'horizon de l'ouest avec un aspect d'île, se défaisait maintenant par le haut, et les lambeaux couraient dans le ciel. Elle semblait inépuisable, cette panne: le vent l'étendait, l'allongeait, l'étirait, en faisant sortir indéfiniment des rideaux obscurs, qu'il déployait dans le clair ciel jaune, devenu d'une lividité froide et profonde.
Loti, Pêch. Isl., 1886, p.76. − P. anal. Panne de brume. De grandes pannes de brouillard, immobiles, vagues, sans contours, pesaient sur l'horizon qui était noir (Loti, Fleurs ennui, 1882, p.51). Prononc.: [pan]. Étymol. et Hist. 1866 (Hugo, Travaill. mer, p.344). Prob. même mot que penne*, v. panne1p. anal. avec la forme d'une plume, ou à rapprocher du prov. mod. pano «nuage léger qui flotte dans les airs» (Mistral), se rattachant au lat. pannus «morceau d'étoffe». |