| ![]() ![]() ![]() ![]() OUVREUR2, -EUSE, subst. A. − PAPET., subst. masc. Ouvrier papetier chargé de puiser dans la cuve la quantité de pâte nécessaire pour fabriquer une feuille et de l'étaler uniformément sur la forme. La pâte, préparée minutieusement comme nous l'avons vu, est versée dans la cuve et maintenue à température constante par le pistolet. L'ouvreur ou puiseur plonge la forme −espèce de tamis en cuivre ayant la grandeur de la future feuille −dans la cuve remplie de pâte, puis il la relève en lui imprimant un mouvement de balancement, pour entrecroiser (feutrer) les fibres entre elles (M. Veber,Le Papier, Paris, Fédération nat. des Maîtres Artisans du Livre, 1969, p.63). B. − ARTS DU VERRE, subst. masc. Ouvrier verrier. Une équipe comprenait une douzaine de personnes, à savoir un ouvreur ou chef d'équipe, deux souffleurs, un pareur ou careur, deux cueilleurs et de trois à six gamins (Cl. Duval, Verre, 1966, p.60). C. − 1. Subst. Ouvrier, ouvrière qui façonne les matières textiles, qui les apprête pour le tissage. (Dict. xixeet xxes.). 2. Subst. fém. Machine servant à ouvrer la laine, le coton ou la soie en en désagrégeant les fibres agglomérées (Dict. xixeet xxes.). Prononc.: [uvʀoe:ʀ], fém. [-ø:z]. Étymol. et Hist. I. Ca 1210 ovrëor «ouvrier» (Guiot de Provins, Bible, 2042 ds T.-L.); ca 1360 ovreur (Oresme, Quadrip., Richel. 1348, fo187 vods Gdf., s.v. ouvreor 1); en partic. 1. 1730 arts du verre (Savary); 2. 1765 papet. (Encyclop. t.11); 3. a) 1572 masc. «ouvrier qui ouvre, écarte la soie» (Journ. offic., 1erjuill., p.4479, 2ecol. ds Littré Suppl. 1877); b) 1877 fém. «machine pour éplucher le coton» (Enquète, Traité de comm. avec l'Angleterre, t.IV, p.67 ds Littré Suppl.). II. 1611 «celui qui ouvre» (Cotgr.); 1680 ouvreur de loges (Rich.); 1694 ouvreuse de loges (Regnard et Dufresny, Baguette de Vulcain, sc. 1 ds DG). I dér. de ouvrer*; suff. -eur2; pour les sens 1, 2 et 3 on peut hésiter entre l'étymon ŏpĕrari (ouvrer*) et aperire (ouvrir*), le FEW les classant sous les 2 étymons (v. FEW t.7, p.366a et t.25, p.3a). II dér. de ouvrir*; suff. -eur2*. STAT. −Ouvreur1 et 2. Fréq. abs. littér.: 101. |