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OUTRE-TOMBE (D'), loc. adj. et adv.
A. − Outre-tombe, loc. adv., rare. Au-delà de la tombe, à l'au-delà. Je soupçonne que je suis sur le grand railway menant outre-tombe (Mérimée, Lettres à une inconnue, t.2, 1859, p.65).Point rêveur, peu curieux des choses d'outre-tombe, ne croyant qu'à ce qu'il voit (A. France, Vie littér., 1888, p.55)
B. − D'outre-tombe, loc. adj. [En parlant de mémoires, de paroles] Qui a été fait, dit après la mort d'un personnage, en partic. d'un écrivain. Il y a des hommes nécessairement détestés et maudits de leur siècle; l'avenir les explique (...). Du reste cette réhabilitation d'outre-tombe n'est pas pour eux de vigoureuse justice (Renan, Avenir sc., 1890, p.329).
REM.
Outre-tombal, -ale, -aux, adj.,rare. Qui est d'outre-tombe. Si vous le rencontriez −ce livre −je consens que vous le preniez, mais comme un livre de quelque autre, d'un étranger qu'on ne devra point voir, comme une oeuvre outre-tombale d'un André Walter trépassé (Gide, Corresp.[avec Valéry], 1891, p.58).
Prononc.: [utʀ ətɔ ̃:b]. Étymol. et Hist. 1832 «qui est censé avoir été fait, dit après la mort de l'auteur» (Chateaubriand, Lettre du 3 mars d'apr. l'éd. M. Levaillant des Mém. d'Outre-Tombe, t.1, XXVIII-XXIX: je l'ignore [mon âge] au point que je l'ai laissé en blanc dans les Mémoires d'Outre-Tombe, destinés à ne paraître qu'après ma mort, jusqu'à ce que j'aie fait venir les pièces officielles). Comp. de outre-* et tombe*. Fréq. abs. littér.: 95. Bbg. Quem. DDL t.21 (s.v. outre-tombal).