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ORVET, subst. masc.
Reptile saurien sans pattes, ovovivipare, insectivore et inoffensif, dont la queue se brise facilement. Synon. serpent* de verre.Il y avait des vipères portant la marque d'un fer de lance sur leur front écrasé, des cérastes aux protubérances menaçantes, des hydres verdâtres et visqueuses, des aspics aux crochets mobiles, des trigonocéphales jaunes, des orvets ou serpents de verre, des crotales au museau court, à la robe noirâtre, faisant sonner les osselets de leur queue (Gautier,Rom. momie,1858, p.325).
P. compar. (avec la forme ou avec la souplesse de l'orvet). Le cou non serré dans un col presque haut mais peu empesé, d'où s'échappait, mince comme un orvet, une cravate en foulard bronzé, sur la chemise à plis (Gide,Caves,1914, p.822).Une chaîne d'or souple, avec un médaillon, s'engluait entre les mamelles, mais scintillait purement sur le cou, autour de la nuque, comme un orvet d'or (La Varende,Homme aux gants,1943, p.142).
Prononc. et Orth.: [ɔ ʀvε]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. Ca 1390 orveis (Jean Le Petit, Livre du miracle de Basqueville, éd. P. Le Verdier, p.153, vers 131); 1581 orvez (Fauchet, Rec. de l'origine de la langue et poesie fr., livre II, chap. 8, p.95, note); 1765 orvet (Encyclop. t.1). Orig. obsc.; mot qui av. le xvies. est seulement att. en Normandie, prob. dér. de l'a. fr. orb «aveugle», du lat. orbus, v. orbe1, dans une croyance très anc. ce reptile passant pour aveugle, cf. le gr. τ υ φ λ ι ̃ ν ο ς, le lat. coecilia, caecula, mais aussi de nombreuses lang. mod., où cet animal reçoit son nom de l'adj. employé pour aveugle. Bl.-W.2-5 explique le -v-, comme dans verve < verba, par flottement du -b- à basse époque. Cependant, aucun des autres dér. de orbus ne connaît ce traitement phonét., cf. les formes en orb- ds FEW t.7, p.390a. FEW, ibid. et p.392a, note 19 y voit une forme issue du plus anc. or ver littéralement «ver aveugle» 1359-76 (Modus et Ratio, éd. G. Tilander, 52, 56), lui aussi du domaine norm., avec amuïssement du -r. Avec beaucoup moins de vraisemblance, on a proposé d'y voir un rattachement à l'a. fr. ort «sale», du lat. horridus «id.», cf. Moisy, s.v. orvère. Fréq. abs. littér.: 18. Bbg. Seguy (J.). Orvet-Orgelet. In: [Mél. Dauzat (A.)]. Paris, 1951, p.285.