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ORIN, subst. masc.
MARINE
A. − Cordage reliant une bouée à un objet immergé, généralement une ancre. Le premier orin a été assez fort pour résister, et l'ancre a été enfin relevée (Dentrecasteaux,Voy. rech. La Pérouse, 1808, p.58).
B. − Câble reliant une mine immergée entre deux eaux à son corps mort. Mine à orin. Les mines venant en surface après que leur orin a été coupé (Le Masson,Mar., 1951, p.54).
Prononc. et Orth.: [ɔ ʀ ε ̃]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. 1542 fém. «bouée servant à marquer la position de l'ancre» (Garcie, Grant routier, fol. 7 ds R. Ling. rom. t.26, p.176); 2. 1690 masc. «cordage reliant une ancre à la bouée qui permet d'en repérer l'emplacement» (Fur.); 3. 1951 mine à orin (Le Masson, loc. cit.). Mot d'orig. obsc. L'hypothèse d'une étymol. néerl. (proposée par D. Behrens, cf. aussi FEW t.16, p.605a-b) semble devoir être rejetée tant pour des raisons d'ordre chronol. que sém.: le hapax néerl. ooring n'étant att., comme terme de mar., qu'en 1861-62, tandis que les lang. rom. connaissent le mot dep. lontemps (1340, orri en cat.; 1416, ourinque en port.; 1518, orinque en esp.) et le sens d'«anneau inférieur de l'ancre» du néerl. ooring paraissant bien distinct de celui de «cordage; amarre» att. par les dial. ibériques. Cf. G. Colon ds R. Ling. rom. t.26, 1962, pp.170-183; M. Höfler ds Z. rom. Philol. t.82, 1966, pp.460-463 et Cor.-Pasc., s.v. orinque.
DÉR.
Oringuer, verbe trans.,mar. Soulever (quelque chose) au moyen de l'orin. Oringuer l'ancre (Ac. 1935). [ɔ ʀ ε ̃ge]. 1reattest. xviies. [ms.] mar. (Doc. ds Jal1: Oringue! c'est haler sur l'orin pour traverser l'ancre); de orin, dés. -er (cf. les formes aurinque en port. et orinque en esp., ainsi que le verbe orinquear att. en esp. à partir de 1587, v. Cor.-Pasc.).
BBG.Sain. Sources t.2 1972 [1925] p.163; t.3 1972 [1930] p.203. _ Vidos 1939, pp.209-210.