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* Dans l'article "ORANGE,, subst. et adj."
ORANGE, subst. et adj.
I. − Subst. fém.
A. − Vx. Fleur d'orange. Fleur d'oranger. La mariée, que l'on reconnaissait à sa rougeur, plus encore qu'à son élégant battant-l'oeil en malines, surmonté d'un bouquet de myrte et de fleurs d'orange (Jouy, Hermite, t.2, 1812, p.288).V. alchimie ex. 6, anis ex. 6.
B. −
1. Fruit comestible du genre citrus, à pulpe très juteuse, divisée en cloisons et en loges, au jus jaune et parfois rouge, à l'écorce d'un jaune tirant sur le rouge. Dans les cours des maisons, on improvisait des cabanes décorées de fleurs en papier, de citrons, de cédrats et d'oranges de Jaffa (Tharaud, An prochain, 1924, p.265).D'abord, un homme a découvert que la terre était ronde, ronde comme une orange (Salacrou, Terre ronde, 1938, iii, 1, p.230).
SYNT. Écorce, pépin, pulpe, quartier, zeste d'orange; caisse d'oranges; éplucher, peler une orange; oranges confites; confiture, jus, marmelade d'orange(s); orange givrée.
GASTR., loc. À l'orange. Crème pâtissière à l'orange; fondant, glace à l'orange. Si Gaston regrette quelque chose de moi, ce sont sûrement mes écrevisses à l'américaine, le canard à l'orange et les entremets. Je suis gourmande, de là les dix kilos de trop (Triolet, Prem. accroc, 1945, p.320).
Orange amère. Synon. de bigarade.Parmi les différentes variétés d'oranges, il faut citer la bigarade ou orange amère (Lar. comm.1930).Les fruits en saumure se préparent en Provence et en Corse: (...) citrons, cédrats, oranges amères et chinois (Brunerie, Industr. alim., 1949, p.97).
Orange de (la) Chine. Synon. de chinois, kumquat.La chanteuse portait des deux mains, un grand bassin de porcelaine, plein jusqu'au bord, d'oranges de la Chine, confites (Bourges, Crépusc. dieux, 1884, p.311).
Orange sanguine*.
Loc. fig., fam. Glisser sur une pelure d'orange. ,,Échouer par le fait d'un minime accident`` (Ac. 1935). On glisse toujours sur une pelure d'orange, au moment où l'on s'y attend le moins (Vogüé, Morts, 1899, p.156).
Proverbe. Quand on a pressé l'orange, on jette l'écorce*.
2. Arg., vieilli. Orange (à cochons, de Limousin). ,,Pomme de terre`` (Esn. 1966). ,,Coup de poing`` (Esn. 1966).
II. − Adj. et subst. masc.
A. − Adj. invar. D'une couleur semblable à celle de l'orange. Se colorer en orange. Venez à votre tour, grenadiers à cheval (...) Leur bras droit est orné d'aiguillettes orange (Pommier, Poés., 1832, p.317).C'était un énorme bastion ténébreux, aux arêtes de donjon féodal, qui se dessinait avec une incroyable netteté sur le ciel orange (Benoît, Atlant., 1919, p.107).Le soleil, se rapprochant de l'horizon, couvrait la terre d'une lumière orange et faisait imaginer de chaudes contrées méridionales (Lacretelle, Silbermann, 1922, p.164).
− Domaine de la circulation.V. feu1II A 2.Si à un carrefour, il y a à la fois un signal routier réglementant la priorité et des feux tricolores, ce sont les feux qui l'emportent. On ne doit respecter le panneau que lorsque (...) le feu orange clignote (Vélo Cyclo Guide, Ministère des transp., s. d. [1978], p.59).
Couleur orange. Le diable allumait un feu sinistre dans ses yeux couleur orange (Balzac, Cous. Pons., 1847, p.106).
Emploi appos. ou comme 2eélément de mot composé. Entre la grille mobile des cils, elle apercevait un coin de la maison, long bâtiment jaune orange (Daniel-Rops, Mort, 1934, p.72):
. Braque ne peint que pour la délectation de l'oeil, convaincu que peu à peu, par la mystérieuse vertu de tels rapports de rose fané et de vert usé, excités par un jaune-orange (...) l'âme du spectacteur goûtera une émotion réelle. Lhote, Peint. d'abord, 1942, p.159.
B. − Subst. masc. Teinte orange. Peindre en orange. Depuis un temps immémorial, les marchandes d'oranges exposent leurs fruits sur du papier bleu: c'est que le bleu est la couleur diamétralement opposée à l'orange, et par conséquent la plus propre à faire ressortir cette teinte (Mérimée, Mél. hist. et littér., 1855, p.352).À gauche un frottis de pourpre s'infiltrant dans de l'orange où nul objet ne se précise, un violet un peu plus foncé suggérant un toit (Arts et litt., 1935, p.84-8).
REM.
Orangiste, subst.,,Spécialiste de la culture des oranges`` (Fén. 1970).
Prononc. et Orth.: [ɔ ʀ ɑ ̃:ʒ]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1200 [ms. du xiiies.] agn. pume orenge désigne l'orange amère ou bigarade (A. Neckam, Comment. sur le Cantique des cantiques, ms. Brit. Mus. ms. Royal 4 D XI, fo83 rocol. a d'apr. R. Loewe ds Arch. ling. t.6, 1954, p.124); 1314 pomme d'orenge (Henri de Mondeville, Chirurgie, éd. A. Bos, 1824); ca 1393 p.ell. orenge (Ménagier de Paris, éd. G. E. Brereton et J. M. Ferrier, p.279, 12); b) 1515 orange «fruit de l'oranger» (M. Du Redouer, S'ensuyt le Nouveau monde et navigations [trad. de l'ital., lui-même trad. du port.], fo36 rods Arv., p.370); 2. 1553 adj. «de couleur d'orange» (doc. ds A. Joubert, Hist. de la baronnie de Craon, p.486). L'a. fr. pome (d') orenge serait un calque de l'a. ital. melarancio, -a (dep. le xives., Boccace d'apr. DEI) comp. de mela «pomme» et de arancio «oranger» et «orange», ce dernier étant empr., avec déglutination, à l'ar. nārang(a), lui-même empr. au persan narang; le o- du fr. mod. s'explique prob. par l'infl. du nom de la ville d'Orange, a. fr. Orenge (Bl.-W.2-5; v. aussi FEW t.19, p.139b), tandis que le -a- s'explique par celle de l'ital. arancia, orange étant d'abord att. dans une trad. de l'ital. (supra 1515; Arv., p.370). Au Moy. Âge, le mot désignait l'orange amère, transmise par les Perses aux Arabes, qui l'importèrent en Sicile d'où elle passa au reste de l'Europe méditerranéenne. L'orange douce, apportée de Chine par les Portugais au xvies., a évincé, en héritant de son nom, la variété amère. V. FEW, loc. cit. Fréq. abs. littér.: 716. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 772, b) 936; xxes.: a) 1194, b) 1165.
DÉR.
Orangette, subst. fém.,,Orange que l'on cueille avant qu'elle ait la grosseur d'une noix pour la confire au vinaigre (...) ou la mettre en confiture`` (Ac. Gastr. 1962). On recueille les oranges vertes (orangettes) de la grosseur d'un pois jusqu'à celle d'une cerise (Kapeler, Caventou, Manuel pharm. et drog., t.2, 1821, p.507).[ɔ ʀ ɑ ̃ ʒ εt]. 1reattest. 1821 ibid.; de orange, suff. -ette (-et*).
BBG.Quem. DDL t.12.